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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Sud - Erdman appuie la recommandation d’Annan - La réduction de la Finul, un retour à la situation antérieure, précisent Lahoud et Berry

Les responsables libanais ont tenu hier à minimiser l’importance des mesures que préconise le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan concernant la réduction des effectifs de la Finul. Comme si M. Annan ne faisait que suggérer au Conseil de sécurité un renouvellement routinier du mandat de cette force. On estime ainsi dans les milieux officiels qu’une «agence de presse étrangère» a «exagéré» la portée de la diminution du nombre des Casques bleus, alors qu’en réalité il s’agit seulement de ramener la force onusienne, actuellement de 5 800 hommes, à son volume initial de 4 500, c’est-à-dire au nombre que comptait la Finul avant le retrait israélien du Sud. C’est en effet une façon de voir les choses... et de fouler au pied les règles les plus élémentaires de la mathématique. Jusqu’à nouvel ordre en effet, soustraction reste synonyme de réduction, quelle que soit l’interprétation politique de l’opération. Mais selon les présidents de la République et de la Chambre, le général Émile Lahoud et Nabih Berry, qui ont tenu une réunion hier à Baabda, pour une analyse de contenu du rapport Annan, «on cherche à donner l’impression que le Liban est en conflit avec la Finul». «En fait, c’est tout le contraire», ajoutent-ils, en développant l’argumentation suivante : «En effet, à l’instar des Libanais et des habitants du Sud en particulier, les Casques bleus ont souffert pendant 22 ans de l’occupation israélienne». Ils conviennent tous les deux du fait qu’«aujourd’hui encore, les deux parties se retrouvent dans une même tranchée face aux pressions israéliennes» et déduisent que «le rôle de la Finul est apprécié par tous les Libanais. Il est donc étrange que l’on cherche à donner du Liban une image d’agresseur, alors que c’est Israël qui l’est, du fait de ses violations répétées» de la souveraineté libanaise. Grosso modo, MM. Lahoud et Berry se félicitent du rapport Annan dans la mesure où il prévoit le maintien de la Finul jusqu’à la réalisation d’une paix globale dans la région, et la préservation par celle-ci du cessez-le-feu tout le long de la ligne bleue. Une seule critique formulée par les deux présidents : le rapport n’a pas suffisamment insisté sur les violations et les bombardements israéliens en territoire libanais. À la lumière de son troisième entretien en une semaine avec l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu au Liban-Sud, Staffan de Mistura, M. Berry a tenu une fois de plus à atténuer l’importance d’une éventuelle réduction des effectifs de la Finul. Selon lui, on tente d’amplifier la question, les objectifs sous-jacents étant clairs : réclamer encore et toujours l’envoi de l’armée au Sud et dissocier le volet libanais du volet syrien... Erdman chez Hammoud Lors de sa visite à Beyrouth, vendredi dernier, l’émissaire français Yves Aubin de la Messuzière avait déjà indiqué qu’il fallait envisager l’hypothèse d’une diminution du nombre de Casques bleus au Sud, une mesure à laquelle le Liban s’était d’ailleurs opposé. Hier, c’était au tour de Washington d’appuyer la recommandation de M. Annan à ce sujet. À l’issue d’une réunion avec le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud, en réponse à une question concernant la réduction des effectifs de la Finul, le chef du bureau Liban, Jordanie et Syrie au sein du département d’État américain, Richard Erdman, a déclaré : «Les États-Unis soutiennent le rapport du secrétaire général». Appelant «toutes les parties (des deux côtés de la frontière) à la retenue et au maintien du calme dans la région», M. Erdman, qui s’est rendu hier soir à Damas, a conclu : «Les États-Unis restent engagés à une paix globale dans la région, qui inclut sans aucun doute la Syrie».
Les responsables libanais ont tenu hier à minimiser l’importance des mesures que préconise le secrétaire général des Nations unies Kofi Annan concernant la réduction des effectifs de la Finul. Comme si M. Annan ne faisait que suggérer au Conseil de sécurité un renouvellement routinier du mandat de cette force. On estime ainsi dans les milieux officiels qu’une «agence de...