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Actualités - REPORTAGES

THÉATRE - Shéhérazade et Shahriar sur les planches du TDB - Les mille et une originalités d’Alain Plisson

Les Mille et une nuits de Shéhérazade, une fantaisie écrite et réalisée par Alain Plisson, s’adresse en principe aux tout jeunes (9-10 ans). Mais cette pièce, à laquelle participe une bonne dizaine d’acteurs fraîchement diplômés en études scéniques, est tellement bien enlevée, piquante et pétillante qu’il serait bien dommage qu’un public plus large s’en prive. Et puis, sortir d’un théâtre le sourire scotché aux lèvres est tellement rare ces jours-ci. Du 29 janvier au 24 février au Théâtre de Beyrouth (Aïn el-Mreyssé) puis du 1er mars au 31 mars à la salle Montaigne (CCF Beyrouth). Alain Plisson en hakawati ? Plus que convaincant. Son regard, son expression, sa tenue sur scène se transforment au gré de l’histoire. Sur un ton malicieux ou dramatique, éloquent, démonstratif, vif, il introduit les scènes, épice le récit de ses commentaires. Avec un hakawati de cette trempe, le suspense est garanti. Les acteurs sont convaincants. On retiendra le jeu de Chérine Debs, attachante dans le rôle d’Abdallah, le petit mendiant. Les mots se bousculent dans sa bouche, elle avale la moitié de ses phrases, sautille, menue dans ses vêtements XXL. Alain Plisson trouve que les contes ne rendent justice à aucun des deux héros. Shahriar n’est qu’un méprisable tueur de femmes et Shéhérazade une incorrigible bavarde. Est-ce de cette étoffe là que sont faits les héros ? s’est demandé le metteur en scène et auteur de cette fantaisie. «Aussi me suis-je plu à imaginer un Shahriar sensible et tendre, victime d’une fatalité aveugle. Et une Shéhérazade, romanesque et sentimentale, victime des élans de son cœur. Dès lors, ce qui les unirait, ce ne seraient plus d’abracadabrantes histoires de djinns et de lutins mais un lien plus puissant : celui d’un amour partagé». Voilà, le sujet est lancé. Imaginez une scène épurée avec pour uniques objets de décor des pans en tissu transparent, quelques marches d’escalier. Un peu morne ? Que nenni. Car plus que le décor, ce sont les costumes qui habillent l’espace scénique. Bouffants, mordorés ou vaporeux, ils séduisent le regard.
Les Mille et une nuits de Shéhérazade, une fantaisie écrite et réalisée par Alain Plisson, s’adresse en principe aux tout jeunes (9-10 ans). Mais cette pièce, à laquelle participe une bonne dizaine d’acteurs fraîchement diplômés en études scéniques, est tellement bien enlevée, piquante et pétillante qu’il serait bien dommage qu’un public plus large s’en prive....