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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Beydoun : « La taxe de 5 000 LL, - l’œuvre d’un épicier et non pas d’un État »

Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, M. Mohammed Abdel Hamid Beydoun, s’est dit farouchement opposé à la surtaxe de 5 000 livres sur les télécommunications, estimant qu’elle peut être considérée comme étant «l’œuvre d’un épicier et non pas d’un État, au cas où elle serait instituée», et soulignant que la majorité des ministres s’y oppose. M. Beydoun a tenu ces propos au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue samedi en son bureau à Tyr et qui a été consacrée à l’évaluation d’une série de questions d’actualité locale et internationale. Il a vivement critiqué la surtaxe de 5 000 livres qui doit servir à renflouer Télé-Liban et à réorganiser l’information officielle. «Il semble qu’elle constituera une lourde charge pour les individus et les entreprises. Elle permettra à l’État de réunir 12 milliards de livres alors que toutes les télévisions privées locales fonctionnent avec un budget ne dépassant pas 10 % de cette somme», a-t-il dit. M. Beydoun a jugé que la taxe proposée est anticonstitutionnelle dans la mesure où elle est destinée à financer un projet déterminé, estimant qu’au cas où elle serait instituée, «on pourra considérer qu’elle est l’œuvre d’un épicier et non pas d’un État». Après avoir indiqué que la majorité des ministres est contre cette taxe, il a fait remarquer que le problème de Télé-Liban réside dans sa gestion. «Cette chaîne est supposée gagner et non pas perdre près de 25 millions de dollars par an, ce qui montre qu’il existe un problème au niveau de la gestion», a-t-il affirmé, excluant la possibilité que le Conseil des ministres adopte la proposition du ministre des Finances, «surtout que lui-même n’y semble pas particulièrement attaché». Le ministre a par ailleurs fait état d’assurances «obtenues aujourd’hui» (samedi) concernant un prochain renouvellement du mandat de la Finul. «C’est ce que nous avons pu comprendre du ministère des Affaires étrangères et de notre délégué permanent à New York, au moment où l’on parle de plus en plus d’une réduction des effectifs de la force internationale», a-t-il noté, avant d’assurer qu’Israël a utilisé des obus à l’uranium appauvri au Liban-Sud et que le CNRS doit avoir mobilisé des experts pour mener une enquête sur le terrain. M. Beydoun a ensuite déploré la polémique engendrée par la proposition du vice-président du Conseil, M. Issam Farès, de dissocier la direction générale de la présidence du Conseil et le secrétariat général du Conseil des ministres. Les prérogatives du vice-président du Conseil, a-t-il fait remarquer, «avaient souvent fait l’objet d’un débat sous les anciens gouvernements et avaient été abordées sous un angle confessionnel, comme aujourd’hui». Il a reproché aux «dirigeants de ne pas se concentrer sur les questions cruciales qui se posent dans le pays», déplorant les discussions interminables sur des sujets d’importance secondaire. «Nous estimons que le débat engagé aujourd’hui est stérile et inutile et ne débouchera que sur une exacerbation des tensions», a-t-il ajouté, avant de conseiller aux responsables d’«œuvrer à lutter contre le confessionnalisme et le sectarisme».
Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, M. Mohammed Abdel Hamid Beydoun, s’est dit farouchement opposé à la surtaxe de 5 000 livres sur les télécommunications, estimant qu’elle peut être considérée comme étant «l’œuvre d’un épicier et non pas d’un État, au cas où elle serait instituée», et soulignant que la majorité des ministres s’y oppose. M. Beydoun a...