Liban-Sud - Nouveaux tirs israéliens en direction du territoire libanais

L’armée israélienne a ouvert le feu hier matin, pour la deuxième fois en moins de douze heures, en direction du territoire libanais, sans faire de victime, a indiqué la police libanaise. Un char Merkava, installé à Ramta, dans la zone des fermes de Chebaa occupée par Israël depuis 1967, a tiré vers 6h00 deux obus sur la colline de Bestra, du côté libanais de la «ligne bleue» tracée par l’Onu. Ce secteur a également été la cible de mitrailleuses lourdes, a-t-on précisé de même source. Deux heures plus tard, une patrouille israélienne, épaulée par un char, a ratissé les alentours de la position israélienne de Ramta. Quatre explosions à l’origine inconnue ont été entendues dans ce secteur, selon la police. L’armée israélienne avait ouvert mercredi le feu en début de soirée en direction du Liban après avoir repéré des mouvements suspects à la frontière, près du secteur des fermes de Chebaa, selon une source militaire israélienne. Le Hezbollah avait déclaré qu’il poursuivrait ses attaques tant que l’armée israélienne occuperait ce secteur. Mais à la suite de menaces de Tel-Aviv, transmises par les États-Unis au Liban, le Hezbollah a cessé depuis un mois toute activité militaire dans ce secteur. Israël libère un ex-collaborateur du Hezbollah Sur un autre plan, Israël a libéré hier un chrétien libanais qui a purgé une peine de trois ans dans ses prisons pour avoir collaboré avec le Hezbollah, a indiqué la police libanaise. Boulos Iskandar Abou Zeid, 40 ans, originaire de Mlikh, un ancien bastion du Hezbollah jouxtant l’ancienne zone occupée par Israël, est arrivé à Naqoura, à la frontière libano-israélienne, en compagnie d’une déléguée du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Vera Krebbs. Il a été remis aux services de renseignements de l’armée libanaise pour interrogatoire avant d’être relâché, rapporte le correspondant de l’AFP sur place. Interrogé par l’AFP, l’ancien prisonnier a reconnu avoir aidé le Hezbollah dans ses opérations contre l’armée israélienne pendant l’occupation. «L’armée israélienne m’a appréhendé le 22 novembre 1997 et j’ai été condamné à trois ans de prison, alors que mon frère Ibrahim a écopé de cinq ans de prison pour la même raison», a affirmé Boulos. «Nous avons été soumis à des tortures physiques et morales et l’état de santé de mon frère est critique et a besoin de soins urgents», a-t-il ajouté.