CORRESPONDANCE - Les festivités de l’investiture de Georges w. Bush - En avant la musique country !

WASHINGTON-Irène MOSALLI À quelques jours de l’investiture du 43e président des États-Unis, c’est la ruée du monde du show-biz vers la capitale fédérale. Que vient faire cette gent bruyante et flamboyante à Washington qui, sans être coincée comme dans le temps, se doit de conserver quand même un certain sérieux ? Elle ne fait que suivre la tradition : tout président fraîchement élu se doit d’avoir, parallèlement à son programme politique et à l’appui de son parti, ses fans dans le monde du spectacle. Et ces derniers sont invités à se produire durant les festivités, étalés sur deux jours, de la cérémonie d’investiture. On se souvient que Bill Clinton avait été «le président Rock’n Roll». Son amour pour cette musique était tel que, durant sa campagne électorale, les services secrets lui avait donné le surnom d’Elvis. On ne peut pas non plus oublier ses performances de saxophoniste et ses passages sur les chaînes de télévision branchées. Georges Bush, lui, poussera une toute autre chanson car il a trouvé son la dans le style «country». Les vedettes du «square dance» et autres rythmes de l’Amérique profonde animeront un bal pré- inaugural, placé sous le thème «Texas Black Tie and Boots Ball», qui aura lieu le vendredi 19 janvier. Avec en tête Lyle Lovett, le public retrouvera Clint Black et sa femme Lisa Hartman-Black, Tanya Tucker, Lee Greenwood, Mark Chestnut et l’orchestre texan «Asleppe at the Wheel». Lloyd Weber, Riky Martin, Bo Derek La veille jeudi, il y aura un grand spectacle autour du Lincoln Memorial. Le chanteur Sandi Patty, ami de la famille Bush, donnera le coup d’envoi en interprétant l’hymne national. Puis, se relaieront notamment au micro Riky Martin, le chanteur de «soul» irlandais Van Morrison, le quartette «Destiny’s Child», le latino Jon Secada. La troupe de danse les «Rockettes» ira de ses jeux de jambes, et le compositeur britannique, Lloyd Weber, (auteur entre autres du Fantôme de l’Opéra et d’Evita) présentera une chanson écrite pour la circonstance parlant d’espoir. Il y aura aussi un salut aux Olympiades avec l’intervention de plusieurs athlètes : Marion Jones, Lance Armstrong et le légendaire champion de boxe Mohammad Ali. Ce n’est pas tout. Plusieurs acteurs et actrices hollywoodiens animeront d’autres galas. Parmi eux, Robert Duvall, Gary Collins, Rick Schroeder, Wayne Newton et Bo Derek. Ces deux derniers sont de grands supporters de Bush. Ils avaient activement participé à sa campagne électorale. «Toutes ces manifestations aspirent à célébrer l’espoir, l’avenir et l’unité», explique le producteur hollywoodien George Schlatter, qui a mis au point cet ensemble de cérémonies et qui est devenu un expert en la matière. C’est lui qui avait réglé l’inauguration de la Statue de la Liberté après sa restauration et l’accueil des troupes revenant de la guerre du Golfe. Quant au goût musical de Georges W. Bush, on a pu en avoir une idée lors d’une interview télévisée. À la question de savoir quelle était sa chanson favorite, il avait répondu : «Wake up Little Susie», des Everly Brothers, un groupe «country» qui avait connu son heure de gloire dans les années 60