Liban-Sud - Des Katioucha sur Israël en cas de frappe, menace le Hezbollah

Le Hezbollah a affirmé hier qu’il craignait toujours que son commandement soit la cible d’Israël et averti qu’il bombarderait le nord de l’État hébreu en cas de frappe israélienne au Liban. «Si les Israéliens mènent une agression contre le Liban, les roquettes Katioucha seront prêtes à être tirées sur les colonies de peuplement dans le nord» d’Israël, a déclaré le numéro 2 du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem. «Ils doivent le comprendre clairement», a ajouté cheikh Qassem. «Et désormais les Katioucha ont une plus longue portée», a rappelé le leader chiite, en se référant au retrait de la zone occupée. Cheikh Qassem, qui donnait une conférence à l’Université libanaise à Saïda, a indiqué que le Hezbollah maintenait l’état d’alerte dans ses rangs en raison des menaces israéliennes de frapper la formation intégriste, notamment ses cadres dirigeants. «Nous devons rester prudents. Nous ne pouvons pas ignorer le danger qui plane sur nos responsables avec, à leur tête, notre secrétaire général Hassan Nasrallah», a-t-il ajouté. Les dirigeants israéliens avaient multiplié les menaces après la capture en octobre de trois militaires israéliens par le Hezbollah qui veut les échanger contre des prisonniers en Israël. Cheikh Qassem a également appelé à une «escalade de l’intifada», le soulèvement palestinien qui a éclaté le 28 septembre. «L’intifada devrait se développer en une résistance armée qui fasse chuter le système de sécurité israélien», a-t-il estimé, en appelant à lui «fournir toute l’aide financière, politique, culturelle, médiatique et militaire». «La lutte avec l’ennemi israélien ne porte pas sur un morceau de terre ou sur les frontières d’un État palestinien, il s’agit d’une lutte d’existence et nous croyons que l’entité sioniste est artificielle et ne peut vivre dans cette région», a-t-il ajouté.