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Actualités - CHRONOLOGIES

Santé - Les responsables s’efforcent de régler les problèmes de pollution - L’eau de Nabeh el-Safa polluée, deux nouveaux - cas d’hépatite dans la Békaa

Le mépris total dans lequel on tient l’environnement dans ce pays a finalement conduit à des effets nocifs prévisibles. L’anarchie totale en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire est ainsi aujourd’hui à l’origine d’une pollution qu’on ne parvient à combattre qu’à coups de solutions improvisées et temporaires. Une fois de plus, la jaunisse due à la pollution de l’eau a sévi samedi dans la Békaa, plus précisément à Jab Jennine : deux enfants de la famille Awada ont dû être hospitalisés à l’instar des 33 autres personnes déjà atteintes dans la Békaa. La cause est désormais entendue : c’est l’eau des égouts qui se mêle à l’eau potable soit en raison de la vétusté des canalisations, soit en raison des puits artésiens forés en vrac et sans aucun souci d’hygiène. Résultat : pour le médecin de la Békaa-Ouest, Dr Saïd Tarabay, la seule façon de stopper l’épidémie à Machghara (l’une des premières localités victimes de l’hépatite A) est de couper l’eau provenant du réseau hydraulique alimentant environ 500 habitations de la région à partir des sources polluées d’Abou Zeid et Tannour. Selon lui, l’eau pompée à partir de l’Office de Zahlé est tout à fait potable et c’est le réseau d’égouts de Machghara qui est en cause. Comment ne le serait-il pas puisqu’il a plus de quarante ans ! Au Mont-Liban aussi Mais il y a plus grave encore. Un nouveau cas de pollution a été signalé samedi par le ministre de l’Énergie et des Ressoursces hydrauliques Mohammed Abdel Hamid Beydoun, cette fois-ci, sur la rive du Nahr el-Safa. Dans une missive adressée au mohafez du Mont-Liban, M. Beydoun a demandé à ce dernier de procéder «immédiatement» à la fermeture des fermes et des abattoirs qui polluent l’eau de la source au niveau de la localité de Aazounieh. Les victimes de la jaunisse dans la Békaa auraient-elles mis la puce à l’oreille du ministère ? Car c’est récemment que celui-ci a pris l’initiative d’inspecter les eaux de cette source alors que les activités de ces fermes et abattoirs ne datent certainement pas d’hier… Or il s’est avéré que ces entreprises déversent les eaux usées dans le fleuve. Mais elles ne sont pas les seules responsables de la pollution. De fait, la direction générale des Ressources hydrauliques a découvert aussi un dépôt d’ordures dans la localité de Machkiti, non loin du cours d’eau. M. Beydoun a donc demandé au mohafez de procéder sans délai à la fermeture des fermes incriminées. Quant aux entreprises génératrices d’eaux usées, elles devront trouver les moyens scientifiques de traiter l’eau sale qu’elles déversent dans le fleuve. Mais il semble que le ministre Beydoun ait décidé d’en finir une fois pour toutes avec le problème de la pollution de l’eau. En effet, il a donné ses instructions pour que soit réglée au plus vite la question du réservoir de la localité de Manih dans le Metn et que les responsables du glissement de ce réservoir soient identifiés.
Le mépris total dans lequel on tient l’environnement dans ce pays a finalement conduit à des effets nocifs prévisibles. L’anarchie totale en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire est ainsi aujourd’hui à l’origine d’une pollution qu’on ne parvient à combattre qu’à coups de solutions improvisées et temporaires. Une fois de plus, la jaunisse due à...