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Actualités - OPINIONS

Fantômas, le retour

Étrange République où tu as beau monter en grade et aboyer après des laquais habitués à fermer leur gueule tout en t’ouvrant portes et portières, il se trouve toujours un obscur fonctionnaire, sorti de nulle part, pour te rabattre le caquet. Situation encore plus cocasse, lorsque le gratte-papier en question est tellement effacé, que tu pourrais tracer son portrait avec une gomme. Beaucoup trop payé pour ce qu’il fait, mais pas assez pour ce qu’il s’emmerde, Fantômas est là à guetter le moindre borborygme de traviole devant une caméra ou un micro pour inonder les médias de ses «sources» absconses. Alors, c’est selon la situation de l’instant et le dindon du moment. La «source» est tantôt de «sécurité» lorsque le Déshérité du Parlement reçoit la bénédiction Urbi, Orbi et Berry du patriarche. Tantôt «bien informée» quand il s’agit d’interdire de pèlerinage à Damas le Blouson de cuir de Moukhtara. Et encore ! En présentant la punition comme si on le privait de valse au bal de Vienne. Dernièrement, la «source» a encore jailli, sous le label judiciaire cette fois, pour enjoindre à Bouboule du Sérail de s’écraser dans l’affaire du Général prodigue. À en croire la «source» qui, visiblement, va se ressourcer où tu sais, le Michou de Paris se serait tellement goinfré de pognon, qu’il pourrait à lui tout seul boucher le cloaque béant de la dette publique. Je dis pas, avec lui on a peut-être connu le sel, le plomb et l’auge à cochons, mais manifestement, il n’avait pas la tête de l’emploi, Mimiche. Savait davantage cogner au canon que taper dans la caisse. Pour l’heure, on attend que le commis à son dossier ait fini de l’étudier. En dix ans, le plus taré des mutants aurait eu le temps de l’apprendre par cœur et de le déclamer en alexandrin à la fête des mères. Mais bon, faut bien un jour que justice se fasse. Encore faut-il que sa «source» soit limpide cette fois et qu’elle cesse d’être une forme endimanchée de la vengeance.
Étrange République où tu as beau monter en grade et aboyer après des laquais habitués à fermer leur gueule tout en t’ouvrant portes et portières, il se trouve toujours un obscur fonctionnaire, sorti de nulle part, pour te rabattre le caquet. Situation encore plus cocasse, lorsque le gratte-papier en question est tellement effacé, que tu pourrais tracer son portrait avec une...