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Actualités - CHRONOLOGIES

Parlement - Le président de la Chambre est rentré du Koweït - Berry : En me rendant à Bkerké, j’ai voulu calmer la rue chrétienne

Le président de la Chambre, M. Nabih Berry, est rentré hier soir à Beyrouth, au terme d’une visite officielle de trois jours au Koweït où il a eu une série d’entretiens avec les dirigeants de l’Émirat. Avant de regagner le Liban, M. Nabih Berry a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a notamment exposé les motifs de son ouverture sur Bkerké, il y a quelques semaines, tout en défendant les prises de position du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. Rappelons que le chef du Parlement avait annoncé à Mgr Sfeir un prochain redéploiement syrien et avait indiqué que les dirigeants libanais et syrien allaient se réunir dans un proche avenir pour s’entendre sur le mécanisme de ce repositionnement. M. Berry avait aussi annoncé un prochain règlement du dossier des Libanais détenus en Syrie. Durant sa conférence de presse, il a notamment expliqué que c’est pour calmer la rue chrétienne (qui était particulièrement préoccupée par l’affaire des prisonniers libanais en Syrie) qu’il avait pris le chemin de Bkerké. «Certains leaders de la rue chrétienne pensaient pouvoir attiser le feu de la guerre, mais à mon avis, le patriarcat maronite refuse que quelqu’un commande les impulsions de la rue chrétienne. Il réclame un dialogue autour d’une série de questions régionales et libanaises. Mon initiative avait essentiellement pour but d’assurer que le Parlement constitue la tribune appropriée pour un dialogue et c’est lui qui dirige tout débat. Elle était aussi dans l’intérêt du Liban et de la Syrie puisqu’un de ses objectifs était de montrer que la gestion de tout accord ou dialogue a lieu avec des personnalités raisonnables et responsables comme le patriarche», a-t-il déclaré. Il a insisté sur le fait qu’il n’aurait pas pris l’initiative de se rendre à Bkerké si sa démarche pouvait être interprétée comme étant dirigée contre une partie des Libanais ou contre le chef de l’État. M. Berry a ensuite fait remarquer que Mgr Sfeir tient le même discours que l’État libanais concernant la stratégie à adopter dans le cadre du processus de paix, précisant que le chef de l’Église maronite est également opposé à toute solution régionale, adoptée séparément. «À mon avis, il serait erroné de dire que Bkerké est hostile à la Syrie. Le patriarche refuse que le Liban fasse les frais de la politique israélienne et souhaite les meilleures relations avec la Syrie. Sans cela, Nabih Berry n’aurait pas engagé un dialogue avec lui», a-t-il dit, estimant que son initiative lancée en direction de Bkerké «a été couronnée de succès». «Nous avons constaté depuis, que les voix qui avaient tenté d’ébranler les relations libano-syriennes se sont tues», a-t-il expliqué. Des relations stratégiques libano-syriennes Le président de la Chambre a ensuite mis l’accent sur le caractère stratégique des relations libano-syriennes. «Les Libanais doivent toujours considérer que la Syrie représente un point d’équilibre stratégique avec Israël, sans compter qu’il existe entre Beyrouth et Damas un Traité de fraternité et de coordination», a-t-il dit, avant de réaffirmer que le redéploiement syrien a commencé au Liban en avril dernier, un mois avant le retrait israélien. Il a mis en garde dans ce contexte contre tout rapprochement entre la présence syrienne au Liban et l’occupation israélienne. M. Berry a fait remarquer qu’Israël ne s’est toujours pas retiré de l’ensemble du territoire libanais, «puisqu’il continue d’occuper les fermes de Chebaa» et qu’il continue de convoiter les ressources hydrauliques libanaises. M. Berry a ensuite exposé la position du Liban par rapport à diverses questions régionales, notamment le dossier palestinien. Il a réaffirmé à ce propos l’opposition du Liban à l’implantation des réfugiés qu’il accueille sur son sol, soulignant que l’Autorité palestinienne ne peut pas s’arroger le droit de régler seule ce dossier, en excluant les pays arabes d’accueil. Par ailleurs, M. Berry a annoncé que l’émir du Koweït, cheikh Jaber al-Ahmed el-Sabbah, lui a fait savoir que son pays contribuera au financement du projet d’irrigation du Liban-Sud, à partir des eaux du Litani, ajoutant que le directeur général du Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades), M. Abdel Youssef el-Hamad, a pour sa part promis une importante contribution du Fonds, basé au Koweït. Avant de regagner Beyrouth, M. Berry a tenu une dernière réunion de travail avec son homologue koweïtien, M. Jassem Kharafi.
Le président de la Chambre, M. Nabih Berry, est rentré hier soir à Beyrouth, au terme d’une visite officielle de trois jours au Koweït où il a eu une série d’entretiens avec les dirigeants de l’Émirat. Avant de regagner le Liban, M. Nabih Berry a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a notamment exposé les motifs de son ouverture sur Bkerké, il y a...