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Actualités - REPORTAGES

Plus de 42 milliards de dollars de pertes annuelles

La désertification a des conséquences directes et indirectes, variées et graves, sur les écosystèmes et les économies. D’une part, elle réduit la résistance des terres à la variabilité naturelle des climats, rendant plus difficile la récupération après un accident climatique tel que la succession d’années de sécheresse. D’autre part, le sol superficiel, exposé et érodé, risque de devenir moins productif, et la perte de la couverture végétale est à la fois une cause et une conséquence de la dégradation des terres. Par ailleurs, les changements climatiques pourraient aggraver les effets de la désertification. La Convention des Nations unies sur les changements climatiques a montré que les pays ayant des zones arides ou semi-arides ou des zones sujettes aux inondations, à la sécheresse ou à la désertification, sont particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques. En ce sens, le Liban pourrait souffrir dans l’avenir du réchauffement de la planète dû à l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. D’autre part, la désertification peut elle aussi affecter les changements climatiques, la dégradation des terres tendant à réduire l’humidité de surface. Il est évident que les populations pâtissent des conséquences de la désertification, et pas seulement celles qui vivent dans la zone directement touchée. Les terres dégradées peuvent être cause d’inondations en aval, de baisse de la qualité de l’eau… Elles peuvent provoquer des tempêtes de sable, une pollution atmosphérique, donc nécessairement des problèmes de santé. À un niveau mondial, la production de denrées alimentaires suffisantes pour la planète peut s’en trouver menacée. D’où le fait que la désertification aggrave souvent la famine dans les régions pauvres. Cependant, ce qu’il faudrait savoir c’est que la désertification entraîne d’énormes coûts sociaux et économiques : déplacements de populations, conflits, pertes économiques… Une étude inédite de la Banque mondiale indique que l’épuisement des ressources naturelles dans un pays du Sahel équivaut à 20% de son PIB. À l’échelle mondiale, les pertes de revenu subies dans les zones directement touchées sont estimées à 42 milliards de dollars par an, sans compter les coûts sociaux et économiques indirects. Plus de 250 millions de personnes sont directement touchées alors qu’un milliard environ sont menacées.
La désertification a des conséquences directes et indirectes, variées et graves, sur les écosystèmes et les économies. D’une part, elle réduit la résistance des terres à la variabilité naturelle des climats, rendant plus difficile la récupération après un accident climatique tel que la succession d’années de sécheresse. D’autre part, le sol superficiel, exposé et...