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Actualités - CHRONOLOGIES

Au Togo, trois archéologues - pour l’ensemble du pays -

Situé en Afrique occidentale, le Togo est un petit pays qui reste à découvrir. Car les recherches archéologiques n’y ont débuté que depuis quelques années. «En 1979, une équipe américaine de l’Université de Los Angeles a procédé à une série de prospections archéologiques sur l’ensemble du territoire», explique Dr Angèle Dola Aguigah, spécialiste d’archéologie et ministre chargée auprès du Premier ministre de la Promotion du secteur privé. Leur travail s’est révélé extrêmement bénéfique pour l’histoire du Togo. Car le site de Nodtse, situé au sud de la capitale, a été découvert et des fouilles ont été entreprises par la suite. Ce site archéologique est essentiel pour reconstituer l’histoire de l’ethnie Ewes. Il constitue son noyau de base. Les premières fondations de ce peuple ont eu lieu sur cette terre et par la suite, l’ethnie a été séparée entre le Ghana, le Togo et le Benin par une série de frontières dessinées par les colonisateurs. Le travail sur ce site n’est pas encore terminé et les fouilles se poursuivent. «Une meilleure compréhension de l’évolution de ce peuple, de ses voyages et de son mode de vie est ainsi obtenue. Il est important de signaler que la population du Togo suit les découvertes avec beaucoup d’enthousiasme et d’intérêt», explique le Dr Aguigah qui participe aux fouilles. Toutefois, le patrimoine du Togo ne se limite pas à ce site fouillé, conservé et sauvegardé mais englobe aussi d’autres menacés au quotidien par des actes de vandalisme. «Les peintures rupestres à thèmes pastoraux vieilles de 3 000 ans sont détruites par les commerçants d’antiquités», déplore cette archéologue spécialisée. Le combat mené par les archéologues reste de très faible portée du fait qu’il n’y pas de département officiel d’archéologie dans le pays. «Nous sommes trois archéologues à sillonner le pays afin de préserver les sites, nous travaillons en collaboration avec le musée et l’université, mais nous ne pouvons pas tout sauver», déplore Dr Aguigah. Certes, «le gouvernement est conscient de la nécessité du développement d’une politique pour la préservation du patrimoine, mais il n’a pas les moyens requis et il a d’autres priorités concernant la vie actuelle des gens. Nous sollicitons alors des fonds auprès du secteur privé ou des universités des pays du Nord», précise notre interlocutrice. En attendant des jours meilleurs, ces passionnés de l’histoire de leur pays travaillent avec le peu de moyens qu’ils ont et ils cherchent secours auprès des médias. Des campagnes de sensibilisation au patrimoine sont menées par les télévisions et les radios dans l’ensemble du pays. Nous espérons intéresser les gens au patrimoine, afin de les pousser à sa sauvegarde. Mais nous avons besoin d’un travail sur le terrain en urgence. Car il faut sauver avant qu’il ne soit trop tard. Nous sommes favorables à toute forme d’aide scientifique dans notre pays», conclut Dr Aguigah.
Situé en Afrique occidentale, le Togo est un petit pays qui reste à découvrir. Car les recherches archéologiques n’y ont débuté que depuis quelques années. «En 1979, une équipe américaine de l’Université de Los Angeles a procédé à une série de prospections archéologiques sur l’ensemble du territoire», explique Dr Angèle Dola Aguigah, spécialiste...