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Actualités - CHRONOLOGIES

Relations libano-syriennes : le ton est à l’apaisement

Le président Nabih Berry est sorti de son silence pour confirmer que son initiative de cimentation des rangs internes et de saine coopération avec la Syrie continue sur son élan. Et pour révéler qu’il n’interrompt pas ses contacts avec le patriarcat maronite. De son côté, le patriarche Sfeir met désormais l’accent, tant dans ses homélies que dans ses échanges avec ses visiteurs, sur un traitement dans le calme du dossier de la rectification des relations avec la Syrie. Pour aider les médiateurs dans leur mission et parvenir à ce que les relations bilatérales deviennent exemplaires, comme le président Bachar el-Assad l’a souhaité dans son discours d’investiture. Dès lors, le patriarche est d’avis qu’il faut éviter toute cause de tension et dégager la question de la gangue des surenchères comme des déclarations virulentes chargées de reproches sinon d’invectives. En pratique cependant, Bkerké attend de voir ce que les diverses tentatives de conciliation vont donner. Sa contribution à leur réussite potentielle consiste donc à s’interdire d’évoquer des points sensibles ou de jeter de l’huile sur le feu. Le patriarcat se prémunit de la sorte contre l’accusation de torpillage des efforts visant à un règlement à l’amiable. Une orientation de détente fortement souhaitée par de multiples personnalités, officielles ou non, qui ont pu visiter Bkerké à l’occasion des fêtes. Le patriarche s’est entendu répéter par plus d’un interlocuteur de haut rang que l’intérêt du pays commande, en ces graves circonstances régionales, de désamorcer toute crise intérieure, tout sujet de friction, de tension ou de division susceptible d’aggraver la récession ainsi que l’exode de la jeunesse. Ces visiteurs ont généralement soutenu que les revendications de Bkerké, même si elles portent sur des droits légitimes, ne sauraient être admises par la Syrie dans un climat de défi. Les officiels ont affirmé au patriarche que la Syrie a entamé un redéploiement de ses forces en avril dernier et qu’elle l’a interrompu quand des voix se sont élevées pour exiger son départ. De plus, certains ont pu estimer qu’une telle exigence constituait un service rendu à Israël à un moment où cet État se montre particulièrement menaçant à l’encontre du Liban comme de la Syrie. Toujours est-il que les médiations pour des relations libano-syriennes basées sur la confiance vont s’activer dans la deuxième moitié du mois en cours et donner probablement leurs premiers fruits au printemps prochain. À condition, bien entendu, que l’évolution sur le plan régional permette des progrès. Cet aveu des parties concernées signifie assez clairement qu’une persistance du blocage au niveau des pourparlers régionaux provoquerait ipso facto le maintien du statu quo dans le dossier des relations libano-syriennes. Cependant, les conciliateurs se veulent optimistes. À les en croire, des progrès sur le plan des négociations régionales rendraient inutile la présence des forces militaires syriennes au Liban. Et de même, la question des camps palestiniens comme celle de l’armement dont la Résistance islamique continue à disposer seraient résolues. Il est cependant évident qu’on ne saurait aboutir en quelques semaines à un accord de paix globale. Cela étant, les pôles politiques estiment qu’on devra quand même savoir au printemps prochain à quoi s’en tenir, s’il doit y avoir la paix, la guerre ou le statu quo dans la région. Et si les relations libano-syriennes vont pouvoir, ou non, être corrigées.
Le président Nabih Berry est sorti de son silence pour confirmer que son initiative de cimentation des rangs internes et de saine coopération avec la Syrie continue sur son élan. Et pour révéler qu’il n’interrompt pas ses contacts avec le patriarcat maronite. De son côté, le patriarche Sfeir met désormais l’accent, tant dans ses homélies que dans ses échanges avec ses...