Processus de paix - Pourparlers « intensifs » israélo-palestiniens à Washington - Clinton rallume une lueur - d’espoir au Proche-Orient

Le processus de paix au Proche-Orient, moribond ces derniers jours, a repris un nouveau souffle hier avec l’annonce de la reprise intensive pendant dix jours des pourparlers entre les délégations palestinienne et israélienne à Washington sur base du plan de paix proposé par Bill Clinton. L’information a d’abord filtré du côté palestinien. Quelques instants plus tard, elle était confirmée par la décision du «Cabinet de paix» israélien d’envoyer d’urgence un émissaire à Washington pour des négociations. Il n’est pas encore question d’une convocation d’un sommet tripartite Clinton-Barak-Arafat, mais cette perspective n’est plus irréaliste, même si le chef de la diplomatie israélienne par intérim, Shlomo Ben Ami, estime qu’il faudra «un miracle» pour conclure un accord avant le 20 janvier, terme du mandat Clinton. Plus tôt dans la journée, la Maison-Blanche avait confirmé que le leader palestinien avait accepté la veille le plan de paix «avec réserves», comme base pour une reprise des négociations tout comme l’avaient fait les Israéliens il y a quelques jours. Le président de l’Autorité, soucieux d’avoir l’aval de ses pairs arabes, a quitté hier Washington pour Le Caire où il rendra compte de ses discussions aujourd’hui aux ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue. Cependant des voix s’élèvent déjà, comme celle du ministre syrien des AE Farouk el-Chareh, présent dans la capitale égyptienne, pour mettre en garde contre «le piège tendu par Israël et les États-Unis». Même son de cloche au Liban, réaffirmé hier lors de la séance du Conseil des ministres.