IMPLANTATION - Délégation libanaise en Syrie après-demain Beyrouth compte sur l'appui de Damas

La machine diplomatique libanaise s’est mise en branle en prévision de la reprise des négociations de paix. Vingt-quatre heures après avoir annoncé, par la voix de M. Sélim Hoss, que des «dossiers complets» sur tous les sujets qui seraient abordés lors des pourparlers avec Israël sont en voie de préparation au ministère des Affaires étrangères, le Liban s’apprête à accorder ses violons avec la Syrie dans la perspective d’une relance du dialogue interrompu en 1994 avec Israël. Le Liban souhaite essentiellement mettre à contribution le principe de la concomitance des volets libanais et syrien des pourparlers de paix pour défendre son point de vue au sujet de l’implantation des Palestiniens, catégoriquement rejetée par Beyrouth, parce qu’elle est susceptible, en modifiant l’équilibre communautaire et socio-culturel du pays, de porter atteinte au consensus interne et de mettre en danger la stabilité. Le Liban attend de Damas un plein appui sur cette question. Un «comité technique», formé de MM. Zafer Hassan, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, et Yéhia Mahmassani, conseiller du chef du gouvernement en matière diplomatique, a été mis sur pied avec, pour mission, de coordonner les positions libanaise et syrienne. MM. Hassan et Mahmassani tiendront, lundi, leur première réunion de travail avec le chef de la diplomatie syrienne, M. Farouk el-Chareh. Hier, le président de la République, le général Émile Lahoud, a réaffirmé devant ses visiteurs que le Liban ne saurait consentir à des arrangements de sécurité ou à des garanties sans une paix juste et globale.