Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

PARTENARIAT -Pourparlers au palais Bustros L'UE réclame une relance du processus de Barcelone

Les perspectives de paix au Proche-Orient à la lumière de l’arrivée au pouvoir du chef du Parti travailliste israélien Ehud Barak, ainsi que le bilan du processus de partenariat euro-méditerranéen enclenché lors de la conférence de Barcelone de novembre 1995 ont été au centre d’une réunion de travail libano-européenne, hier, au palais Bustros. Une délégation de haut rang de l’UE était arrivée mercredi soir à Beyrouth, dans le cadre d’une tournée régionale, en vue d’entreprendre des discussions avec les autorités libanaises. La délégation a quitté Beyrouth pour Chypre après avoir conféré dans la matinée avec le chef du gouvernement et ministre des Affaires étrangères Sélim Hoss. La délégation européenne, conduite par M. Garth Castern, coordinateur du processus de paix au Proche-Orient au ministère finlandais des Affaires étrangères, était formée de MM. Michael Webb, directeur général des Relations extérieures à la Commission européenne, Dimitris Kourkoulas, ambassadeur de la Commission européenne à Beyrouth, Christian Kudlich, représentant le conseil de l’Union européenne, Georges Gabrielides, ambassadeur de Grèce à Beyrouth, Nicolas Protonotarios, chargé d’affaires de l’ambassade de Grèce, et Mme Valjento, conseillère au ministère finlandais des AE. La délégation libanaise, présidée par le secrétaire général du ministère des AE, M. Zafer el-Hassan, comprenait MM. Nagi Abi Assi, directeur des Affaires politiques au palais Bustros, Sami Kronfol, chargé du dossier du partenariat euro-méditerranéen, Fakhri Saghiyé, directeur des Affaires économiques au palais Bustros, et Mohammed Issa, directeur des organisations internationales. De source diplomatique à Beyrouth, on indique que la présidence de l’UE plaide en faveur d’une relance des pourparlers pour la mise en application des résolutions de la conférence de Barcelone (sur la réalisation des différents volets du partenariat euro-méditerranéen) sans que ces négociations soient liées à des progrès au niveau du règlement du conflit du Proche-Orient. La partie libanaise aurait toutefois exprimé des réserves sur ce plan, arguant du fait que les progrès dans l’application des résolutions de Barcelone sont liés à la relance des pourparlers bilatéraux de paix avec Israël. Lors des entretiens d’hier au palais Bustros, la partie libanaise aurait notamment souligné qu’il serait erroné d’occulter la portée politique du processus de Barcelone. «Comment le Liban peut-il négocier des dossiers tels que la sécurité à l’échelle de la Méditerranée ou la gestion des ressources en eau, alors qu’Israël occupe encore le Liban-Sud et la Békaa-Ouest», aurait notamment souligné le chef de la délégation libanaise aux responsables européens. Les discussions libano-européennes ont également porté, indiquent les sources diplomatiques, sur les termes du prochain programme de coopération Meda 2, s’inscrivant dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen. Ce programme, note-t-on, s’étale sur cinq ans. Quant au volet régional, le chef de la délégation européenne aurait souligné, lors de la rencontre, «qu’il est vrai que M. Benjamin Netanyahu refusait de négocier, mais M. Ehud Barak sera un négociateur difficile». L’importance de Barcelone À l’issue de la rencontre, le secrétaire général des AE a confirmé que les débats avaient été axés sur le processus de Barcelone, le projet d’accord d’association entre le Liban et l’Union européenne (dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen) et les derniers développements dans la région après l’élection de M. Barak à la tête du gouvernement israélien. De son côté, M. Castern a déclaré : «Le secrétaire général (M. el-Hassan) nous a exposé clairement la position libanaise concernant les différents aspects du processus de Barcelone. Nul ne conteste l’importance d’un tel processus. La Finlande (qui préside actuellement l’UE) accorde un intérêt particulier à la coopération entre les pays de la Méditerranée. Nous avons la conviction que notre contribution sur ce plan aboutira à des résultats probants au cours des prochains mois au niveau du processus de Barcelone». «Des volets politique, économique et culturel s’inscrivant dans le cadre de ce processus (de Barcelone) avaient été mis sur les rails, il y a quelques années, a poursuivi M. Castern. Nous espérons que ces volets seront relancés et approfondis. Je pense et j’ai la conviction qu’ils seront concrétisés» prochainement. Interrogé sur le point de savoir si la Finlande joue un rôle sur le plan du processus de paix en sa qualité de président en exercice de l’UE, M. Castern a déclaré : «Le processus de paix revêt une importance particulière pour l’Union européenne. Cette position a d’ailleurs été réaffirmée à plusieurs reprises par les diverses présidences qui se sont succédé à la tête de l’UE. Je pense qu’un certain optimisme est actuellement perceptible. La présidence est prête à engager des discussions au sujet de toute position en rapport avec le processus de paix».
Les perspectives de paix au Proche-Orient à la lumière de l’arrivée au pouvoir du chef du Parti travailliste israélien Ehud Barak, ainsi que le bilan du processus de partenariat euro-méditerranéen enclenché lors de la conférence de Barcelone de novembre 1995 ont été au centre d’une réunion de travail libano-européenne, hier, au palais Bustros. Une délégation de haut rang de...