GREVE - Le dialogue a repris entre l'État et les enseignants Beydoun se prononcera ce matin

La réunion qui a regroupé tard en soirée le ministre de l’Éducation, Mohammed Youssef Beydoun, et les représentants des enseignants du secondaire officiel n’a pas permis de résoudre le problème des milliers de candidats au baccalauréat dont les épreuves n’ont toujours pas été corrigées. On pouvait s’y attendre dans la mesure où les revendications sont d’ordre financier. M. Beydoun, qui ne possède pas pour cela de prérogatives suffisantes, a ainsi demandé aux instituteurs un délai de moins de 24 heures afin de consulter les autorités compétentes, s’engageant à leur donner une réponse dès ce matin. Le dialogue n’est donc pas rompu conformément aux vœux des milieux officiels et parlementaires et du président Émile Lahoud en particulier. Se déclarant «étonné» de la position radicale prise en son absence par le Conseil des ministres, le chef de l’État avait insisté sur la nécessité d’une solution «négociée» qui prenne en considération les contraintes budgétaires. Or «si le gouvernement autorise la moindre dérogation en faveur des enseignants, il sera confronté à d’autres revendications au sein de l’administration», a affirmé le ministre de l’Information Anouar el-Khalil, reconnaissant ainsi le dilemme dans lequel se trouve enfermé l’État.