JEZZINE Ouverture du procès des miliciens de l'ALS

Le tribunal militaire a entamé hier le procès de 278 membres de l’Armée du Liban-Sud (ALS) dont la plupart se sont rendus aux autorités après le retrait de l’ALS de la région de Jezzine. La cour doit examiner chaque mercredi le cas d’un groupe de ces miliciens, dont une soixantaine doivent être jugés par contumace. Le tribunal a jugé hier cinq miliciens, dont Tony Assaad Nasr, condamné par contumace à 10 ans de travaux forcés pour «collaboration et contacts avec l’ennemi israélien». Deux autres anciens membres de la milice, Denis Gergès Saïd et Habib Nassib Harb, avaient été condamnés à six mois et un an de prison pour les mêmes chefs d’accusation. Plusieurs députés ont souhaité que la justice fasse preuve de clémence à l’égard des miliciens qui se sont rendus après le retrait de la milice, le 3 juin, de la région de Jezzine. Un collectif, composé de 32 avocats, a été créé pour leur défense. Le chef de l’ALS, le général à la retraite Antoine Lahd, a été condamné à mort par contumace pour «haute trahison», et près de 200 miliciens ont été jugés au cours des dernières années, la plupart par contumace, et condamnés à des peines de prison. Certains ont été grâciés par l’ancien président Élias Hraoui. L’armée israélienne a pris récemment une série de mesures pour relever le moral des miliciens de l’ALS, qui compte près de 2 400 hommes, sapé par les attaques répétées de la résistance armée, notamment du Hezbollah.