DROGUE Destruction de deux champs de cannabis dans la Békaa

La brigade de lutte antidrogue a détruit hier dans la région de Baalbeck deux champs de cannabis totalisant 15 hectares et qui auraient pu fournir une demi-tonne de haschisch, a rapporté la police. Le chanvre indien était cultivé sur les hauteurs des villages de Yammouné et de Douris. Les jeunes pousses ont été fauchées à la moissonneuse puis brûlées. Les forces de l’ordre, assistées par l’armée syrienne, avaient mené à partir de 1992 une vaste campagne d’éradication des cultures qui avaient proliféré pendant la guerre. Cette campagne avait porté ses fruits, de l’aveu de l’Onu et des organisations américaines de lutte antidrogue. Un rapport du Programme des Nations unies pour la lutte contre la drogue (Pnucid) a indiqué le 8 juillet que le Liban n’était plus un pays producteur de drogue mais restait un lieu de passage notamment pour le trafic d’héroïne et de cocaïne. Mais les carences d’un plan de substitution de l’Onu, auquel moins de 10 millions de dollars ont été consacrés, poussent les cultivateurs depuis deux ans à de timides tentatives de plantation de cannabis en général rapidement réprimées. Le directeur du Pnucid Pino Arlacchi avait indiqué le 10 juillet, lors d’une visite à Beyrouth, que l’Onu allait accorder au Liban 4 millions de dollars pour renforcer la lutte contre les stupéfiants. Il avait ajouté que «les paysans libanais recevront une aide suffisante pour rendre irréversibles les cultures de substitution», et qu’il y avait «assez de fonds» parce qu’il avait «contacté un groupe de pays donateurs disposés à financer des projets viables».