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Actualités - REPORTAGES

La "star" de France-Musique pendant 18 ans

C’est parce qu’il avait besoin de travailler, d’avoir un poste fixe, une sorte d’assurance, mais aussi parce qu’il voulait faire quelque chose qui le distrait de la guerre qui battait son plein à Beyrouth, quelque chose qui ne le laisse pas seul face à son piano, que Henri Goraïeb commence à enseigner au Conservatoire de Bagnolet. En 1980, il entre comme producteur délégué à France-Musique. En dix-huit ans, ses nombreuses émissions occupent différents horaires. «J’ai eu jusqu’à 15 heures d’antennes par semaine», indique-t-il. Dans Premières loges, il exhume les riches archives de Radio France, des trésors de l’art lyrique. «C’était fabuleux d’avoir accès à ce trésor. Une vraie caverne d’Ali-Baba. Pour moi, c’était comme si je découvrais la tombe de Toutankhamon toutes les semaines et que je la présentais aux auditeurs». Il a ainsi sorti des oubliettes des 78 tours du début du siècle. «J’avais non seulement les archives des émissions enregistrées à l’ORTF, et là on ne conservait que les meilleurs opéras qu’on y retransmettait ; mais également des copies de tout ce qui sortait dans le commerce». À la radio, il apprend à tout faire : montage des bandes, nettoyage et même restauration des 78 tours. Le 31 août dernier, il enregistrait sa dernière émission. Laissant ces archives retourner dans l’oubli.
C’est parce qu’il avait besoin de travailler, d’avoir un poste fixe, une sorte d’assurance, mais aussi parce qu’il voulait faire quelque chose qui le distrait de la guerre qui battait son plein à Beyrouth, quelque chose qui ne le laisse pas seul face à son piano, que Henri Goraïeb commence à enseigner au Conservatoire de Bagnolet. En 1980, il entre comme producteur délégué à...