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Actualités - ANALYSE

RÉFORME - Série de réunions des organismes de contrôle Priorité au pourvoi aux postes vocants

Les cadres des organismes de contrôle (Conseil de la Fonction publique, Inspection centrale, Conseil de discipline générale, Cour des comptes) tiennent actuellement une série de réunions consacrées à la réforme administrative. Rassemblés une première fois par le président Sélim Hoss, en présence du ministre qualifié, M. Hassan Chalak, ils ont abordé en priorité le problème des postes vacants à pourvoir au niveau de la première catégorie. Ils ont également entamé l’étude du dossier, cas par cas, des fonctionnaires mis à la disposition du gouvernement, c’est-à-dire pratiquement suspendus de leurs fonctions pour un an. L’épuration d’éléments qui ont pu bénéficier antérieurement de protections politiques a aussi été abordée. Une deuxième séance aura lieu, toujours sous la direction du président Hoss, après le vote du budget. Les instances de contrôle doivent examiner plusieurs rapports concernant la classification par spécialités ou par capacités des fonctionnaires de la première catégorie, en vue d’une redistribution cohérente des postes. Dans ce même créneau, une case est prévue, en bas de tableau, pour les éléments susceptibles de passer devant l’Inspection centrale, devant la Cour des comptes, devant le Conseil de discipline ou même d’être déférés en justice pénale. Autrement dit, pour les fonctionnaires que l’épuration guette à des degrés divers. Tandis que, simultanément, on procéderait à des nominations aux postes-clés vacants, en effectuant un large mouvement administratif impliquant une forte rotation entre directeurs généraux. La première phase de la réforme administrative serait accomplie. Resterait ensuite le plus dur, le plus stratégique si l’on peut dire : réorganiser totalement les structures, les organigrammes, les procédures, les prérogatives, pour moderniser l’administration locale, en la déconfessionnalisant et en la dépolitisant. Au stade actuel, l’appareil d’État souffre apparemment des mêmes lenteurs chroniques : cela fait plus de deux mois, en effet, que le Conseil des ministres a rappelé à ces organismes de contrôle qu’il leur faut établir sans tarder des recommandations concernant les noms pour les postes à pourvoir ainsi que pour les rotations entre fonctionnaires de première catégorie, pour savoir qui allait remplacer qui. Il avait été précisé que le rapport d’ensemble devait être remis au bout d’un mois au grand maximum. Mais il n’en a rien été. La défaillance, précisons-le, s’explique par le fait que le gouvernement était accaparé par la préparation du budget. Mais aussi par les pressions politiques exercées par certains députés qui ont lié leur attitude par rapport à ce même budget à la compréhension dont le pouvoir ferait montre à l’égard de leurs protégés. En d’autres termes, les responsables ont fléchi devant cette vague politicienne et ont préféré geler la réforme pour un certain temps… Ils ont «astucieusement» pensé qu’en août la Chambre étant en vacances ils auraient les coudées franches pour prendre les mesures qui s’imposent. C’est donc le mois prochain que les fonctionnaires suspendus seront fixés sur leur sort administratif. Quelques-uns font parallèlement l’objet de poursuites judiciaires. D’autres, sans avoir démérité, sont exclus pour avoir été parachutés par le président Hariri. D’autres encore semblent être uniquement coupables de négligence, d’avoir été employés à la place qui ne convenait pas ou encore être victimes d’une cabale. L’affaire se complique, de l’aveu d’un loyaliste, par le fait que comme l’avait reconnu le président Hoss en son temps, les nominations effectuées sous le présent gouvernement ne sont pas toujours heureuses. Il va falloir se prononcer sur le cas de ces inadéquats. «En se demandant quand même, au niveau des responsabilités, si quelques-uns des réformateurs gaffeurs ne sont pas à réformer», souligne un député pourtant loyaliste.
Les cadres des organismes de contrôle (Conseil de la Fonction publique, Inspection centrale, Conseil de discipline générale, Cour des comptes) tiennent actuellement une série de réunions consacrées à la réforme administrative. Rassemblés une première fois par le président Sélim Hoss, en présence du ministre qualifié, M. Hassan Chalak, ils ont abordé en priorité le problème des...