Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

SÉMINAIRE - Protection de la couverture végétale Un million et demi d'euros pour le développement des forêts

L’équipe du Projet d’assistance à la protection de la couverture végétale au Liban (PAPCVL), a présenté hier, au cours d’un séminaire à la faculté d’agronomie de l’Université américaine de Beyrouth (AUB), des propositions pour une gestion durable de la forêt et des espaces naturels. Le projet financé par l’Union européenne et échelonné sur trois ans, comprend des travaux d’expérimentation sur trois sites-pilotes à Hadeth el-Jebbé (Liban-Nord), Jabal Moussa (Kesrouan) et Kefraya (Békaa-Ouest). Avec un coût total de 1 500 000 euros, le projet réalisé pour le compte du ministère de l’Agriculture est exécuté par le groupement français, l’Office national des forêts. Le PAPCVL, qui a été entamé en septembre 1996, sera achevé en septembre prochain. Une deuxième phase du projet pourrait toutefois être mise en place à cette date. Au cours des trois dernières années, l’équipe du PAPCVL a effectué plusieurs travaux relatifs notamment aux plantations forestières, à la réhabilitation de versants érodés des montagnes, à la création d’aires protégées, à la sensibilisation des populations à la protection des espaces naturels, à l’élaboration de plans d’aménagement forestiers et à la formation d’ingénieurs dans les divers sujets sylvicoles. L’équipe du PAPCVL a présenté hier trois manuels se rapportant à la gestion durable des forêts. Ces livrets présentent les essences forestières du Liban, des notices techniques relatives à la récolte et la conservation des graines forestières, aux pépinières de plants forestiers et au reboisement, ainsi qu’un vade-mecum du gestionnaire de forêts et d’espaces naturels au Liban. Rédigés en français, ils seront prochainement traduits en arabe pour les rendre accessibles à tous les ingénieurs agronomes du pays. La séance inaugurale s’est tenue en présence de plusieurs personnalités notamment, MM. Dimitris Kourkoulas, chef de la délégation de la Commission européenne, Joe Khadar, conseiller auprès du ministère de l’Agriculture et représentant du ministre de l’Agriculture, de l’Habitat et des Coopératives Sleimane Frangié, Charles Dereix, directeur du projet, ainsi que divers experts agronomes et membres d’ONG. Des délégués des municipalités ayant bénéficié du projet étaient également présents. M. Dereix a présenté les trois caractéristiques principales du projet : la pluridisciplinarité, le partenariat et l’approche par la base. Évoquant la pluridisciplinarité, le directeur du projet a indiqué qu’elle associe «toutes les sciences de l’environnement, comme la pédologie, la phyto-écologie, la forêt, l’écologie, et la socio-économie». Dans le projet de l’Union européenne pour la protection de la couverture végétale, le partenariat implique l’entraide de nombreuses parties. «Les ministères, les administrations, les municipalités, les ONG, les propriétaires terriens, les techniciens, les habitants des villages, les bergers et les agriculteurs ont tous leur place et leur rôle dans un schéma de gestion durable», a noté M. Dereix. Quant à l’approche par la base, elle se traduit par les actions concrètes. Le directeur du projet a souligné : «Nous avons fait des expériences en grandeur nature pour en dégager des enseignements largement applicables». Former les hommes M. Kourkoulas a pour sa part indiqué que «l’Union européenne s’intéresse à la forêt libanaise : Au moment où le Liban se reconstruit, l’Europe a voulu accompagner l’aide qu’elle apporte à travers ses principaux programmes par une participation à la protection de l’environnement». Et d’ajouter que grâce à ce projet, «l’UE a fait une œuvre utile, et cela en traçant la voie, en définissant un cadre opératoire pour l’action future, en proposant une méthodologie et en formant les hommes». Le chef de la délégation de la Commission européenne a énuméré les bénéfices pour la forêt, notamment «la protection de la biodiversité, le stockage du carbone, la fixation des sols de montagne, la rétention des eaux de pluie, la production de bois, l’amélioration du pastoralisme et le maintien des populations locales au village». «Le projet n’a pas tout réglé», a-t-il toutefois indiqué, en notant que «la tâche à accomplir est immense». M. Khadar a ensuite donné lecture du message du ministre de l’Agriculture. M. Frangié a noté ainsi que «le temps de la gestion durable des forêts est maintenant venu». «Ces derniers mois, le ministère de l’Agriculture s’est organisé afin de mettre en place une politique dynamique de la forêt», a-t-il dit. Remerciant l’équipe du projet et l’Union européenne, il a invité «l’UE à ne pas s’arrêter en si bon chemin». Au cours de la première séance du séminaire, les six ingénieurs libanais de l’équipe, MM. Charbel Hanna, Kozhaya Hanna, Nabil Assaf, Richard Riachi, Antoine Habr et Mohammed Hussein Mounzer ont présenté les travaux effectués dans les trois sites-pilotes. La deuxième séance, présidée par M. Samir Safi, botaniste de l’équipe et enseignant à l’Université libanaise avait pour thème “Les conditions du succès : mettre en place une politique de gestion durable de la forêt et des espaces naturels”. Les experts de l’équipe, dont M. Michel Khouzami consultant forestier, Mme Anna Ohannessian-Charpin anthropologue, et M. Ramy Zreik pédologue et enseignant à l’AUB, ont présenté leur point de vue. M. Ghattas Akl, directeur du développement rural et des ressources naturelles au ministère de l’Agriculture a pris la parole pour exposer les suites du projet de l’Union européenne au sein de l’administration libanaise.
L’équipe du Projet d’assistance à la protection de la couverture végétale au Liban (PAPCVL), a présenté hier, au cours d’un séminaire à la faculté d’agronomie de l’Université américaine de Beyrouth (AUB), des propositions pour une gestion durable de la forêt et des espaces naturels. Le projet financé par l’Union européenne et échelonné sur trois ans, comprend des...