Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

OPÉRA - " Aïda" de Verdi par le Ballet et Opera House d'Odessa Un spectacle grandiose à la citadelle de Byblos

Venue des rives du Nil aux rivages de l’antique Byblos, la «Aïda» de Verdi, donnée par le Ballet et Opera House d’Odessa, a jeté l’éclat de ses tragiques amours sur les ruines d’une citadelle millénaire se profilant sous un ciel d’été étoilé. Éclairées par des spots lumineux, les vieilles pierres servant de cadre et de fond de décor ont donné une vie nouvelle et une séduction insoupçonnée à cette œuvre mélodramatique où se mêlent passion, patriotisme, trahison, secret et rivalité. Dans le cadre de “Beyrouth capitale culturelle du monde arabe” et aux portes du troisième millénaire, cette œuvre, commanditée par le Khédive d’Égypte pour le théâtre italien du Caire ouvert en1869, s’inscrit aujourd’hui comme un des sommets du répertoire lyrique. Célèbre et célébrée, Aïda, créée en 1701 sur un livret d’Antonio Ghislanzoni, usant d’un luxe exceptionnel dans le décor et exigeant maîtrise et virtuosité vocale à plus d’un passage, servie par une orchestration raffinée et une indéniable intensité dramatique, demeure sans nul doute non seulement comme l’une des œuvres les plus achevées du maître de Roncole mais probablement la plus populaire. Placée dans le sillage des narrations orientalisantes, exotique à plus d’un égard par rapport aux créations européennes, chargée d’une détonante intensité émotionnelle, Aïda ne pouvait trouver meilleure résonance que dans ce site de Byblos si majestueux et marqué par l’Histoire. De Memphis et Thèbes à cette citadelle habitée encore par l’esprit des Dieux d’autrefois, Aïda a entrepris un voyage bien triomphal et dans la lignée d’un itinéraire naturellement tracé… Isis, dans son oracle, ne pouvait oublier Byblos pour mieux retrouver son frère et mari Osiris… Aïda, fille d’Amonasro, roi d’Éthiopie en guerre contre l’Égypte, toute esclave qu’elle était à la cour des Pharaons, n’en avait pas moins de pouvoir sur le cœur de Rhadamès, commandant des armées… Mais les impénétrables desseins du destin en avaient décidé autrement car Rhadamès est aussi convoité par Amneris, la fille du Pharaon… Fatale rivalité de femmes qui conduira l’infortuné Rhadamès à être emmuré vivant, mais secrètement rejoint par Aïda, sublime dans son ultime geste d’amour… Terrible scène où les deux amants affrontent les ténèbres éternelles tandis qu’à l’extérieur de la tombe, exclue de l’amour, Amnéris pleure son amant et sa propre perfidie… Sur ce canevas flamboyant, oscillant entre les situations cornéliennes et l’effusion de sang et la cruelle adversité toutes Shakespeariennes, Aïda déploie un faste de scène considérable où se mêlent arias, duo et grandes fresques chatoyantes où le chant des chœurs emplit de ses superbes modulations le silence de la nuit… Des moments magiques surtout dans les scènes dansées et d’ensemble où la voix humaine atteint une émouvante plénitude. * Une séance supplémentaire est prévue pour le mardi 6 juillet, toujours à la même heure (21h00).
Venue des rives du Nil aux rivages de l’antique Byblos, la «Aïda» de Verdi, donnée par le Ballet et Opera House d’Odessa, a jeté l’éclat de ses tragiques amours sur les ruines d’une citadelle millénaire se profilant sous un ciel d’été étoilé. Éclairées par des spots lumineux, les vieilles pierres servant de cadre et de fond de décor ont donné une vie nouvelle et une...