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Actualités - OPINION

Le Amid rappelle aux jeunes les principales phases de la guerre

Le Amid du Bloc national, M. Raymond Eddé, a fait hier une déclaration dans laquelle il a rappelé aux «jeunes libanais» certaines réalités de la guerre libanaise en rapport, notamment, avec le rôle joué par la Syrie et Israël au cours des années d’hostilités qui ont secoué le Liban. Voici le texte de la déclaration de M. Eddé : «Après ces terribles destructions de ponts et de centrales électriques, ces tueries de Libanais par l’aviation israélienne, j’éprouve le besoin de m’adresser aux jeunes de mon pays pour leur rapporter des faits, qu’ils ne connaissent peut-être pas. Israël, fort de l’appui permanent de Washington, continue, dans la plus grande impunité, à détruite le Liban et à massacrer ses femmes et ses enfants l’apogée devant être atteinte à Cana en avril 1996. Pourtant, dans les commandements que Dieu donna à Moïse, il est dit : “tu ne tueras points”. Dieu dit aussi à Moïse : “Tu annonceras aux fils d’Israël qu’ils seront pour moi un royaume de prêtres, une nation sainte”. (Livre de l’Exode 19 ; 2-6). Les juifs sionistes ont donc trahi Dieu et ils continueront à le trahir, au moins jusqu’à la réalisation du Grand-Israël, qui s’étendra du Nil à l’Euphrate. Par ailleurs, je souhaiterais que, notamment, les étudiants en droit constitutionnel lisent le discours du général, président de la République, Émile Lahoud, qu’il a prononcé au Parlement le jour de sa prestation de serment constitutionnel (24 septembre 1998). Ils constateraient qu’il a cité la Syrie huit fois pour proclamer, finalement, que le Liban doit suivre le même chemin que la Syrie. Or, c’est le premier président de la République qui, depuis Charles Debbas (1926) jusqu’à Élias el-Hraoui (1992), a estimé devoir mentionner tant de fois la Syrie. Est-ce dans l’espoir que la Syrie vole au secours du Liban en cas d’attaque israélienne ? À ce propos, je me dois de rappeler certaines déclarations d’hommes politiques israéliens ? Le 27 février 1954, Ben Gourion déclarait : “C’est le moment pour les maronites de proclamer un état chrétien”. Il déclarait aussi que “le Liban était le maillon le plus faible de la Ligue arabe… Notre but ne sera pas atteint sans une redéfinition des frontières du Liban”. Le 16 mai 1954, Moshe Sharette déclarait : “Les territoires au sud du Litani seraient totalement annexés par Israël et tout irait pour le mieux”. (Extraits cités par Liva Rokach dans Israël’s Sacred Terrorism). Comme tout le monde le sait, la guerre de 1975-1990, qui a été préparée et alimentée par Israël, a coûté plus de 200 000 tués et 300 000 blessés, libanais en grande majorité. Israël a donné de jolis noms à chacune de ses interventions militaires. Le 6 juin 1982, c’est l’opération en Galilée : vingt mille morts et trente mille blessés libanais. Le 11 avril 1996, c’est l’opération Les raisins de la colère. En septembre 1982, ce sont les horribles massacres de Sabra et de Chatila. Je pense que le fameux ministre Élie Hobeika, ou HK chez les phalangistes, saurait mieux en parler que moi, lui qui, lorsqu’il tuait un soldat syrien, lui coupait les oreilles et les enfilait sur un fil de fer, qu’il conservait chez lui comme trophée. Il est vrai, qu’à l’époque, c’était un agent important du Mossad. Il avait fait ses études à l’école supérieure de guerre en Israël (Lire Mossad, p. 294 – Claire Hoy et Victor Ostovsky). Je ne comprends pas pourquoi la Syrie n’en a pas fait un général. Elle a préféré, sans doute, nous en faire cadeau. Dans L’Orient-Le Jour du 29 août 1997, je parlais d’un nouveau complot : le Golan serait donné à Israël contre le Liban à la Syrie. Je vois, tout en écrivant, la tête que font mes compatriotes. Je m’étais, alors, référé à une revue arabe qui paraît à Londres al-Diplomasi (numéro du 16 août 1997) où il était écrit qu’un haut responsable égyptien qui accompagnait le président Hosni Moubarak dans une visite à Damas, aurait déclaré à des responsables jordaniens que la Syrie n’était pas intéressée à récupérer le Golan et qu’elle avait un seul but, consolider sa situation au Liban et obtenir une reconnaissance arabe et internationale de sa présence au Liban. Quant à moi, j’ai toujours soutenu qu’Israël ne se retirera jamais de tout le Golan, parce que ses eaux alimentent le lac de Tibériade. Dans ladite, déclaration de L’Orient-Le Jour, je disais, aussi, que le Liban n’avait pas combattu Israël ni en 1967 ni en 1973. Il n’avait donc pas perdu la guerre, contrairement à la Syrie, qui l’a perdue par deux fois, cessant, ainsi, de posséder le Golan. Cela étant, la Syrie n’autorise pas des Palestiniens ou des Syriens à bombarder le Golan. Au Liban, nous sommes en faveur de la résistance du Hezbollah qui sauve l’honneur de la patrie. Mais il ne doit tirer que sur des militaires israéliens qui foulent notre sol national. La Syrie n’autorise pas les 35 000 soldats, qu’elle a au Liban, d’attaquer les soldats israéliens qui se trouvent hors de la zone régie par la résolution 425. À ce propos, Washington n’a jamais accepté, jusqu’à ce jour, qu’une résolution en faveur du Liban soit prise sur la base du chapitre VII de la Charte de l’Onu, ce qui l’autoriserait à utiliser ses forces aériennes, navales ou terrestres (art. 42). Il faudrait qu’un jour, un État membre du Conseil de sécurité, qui tiendrait à l’existence d’un Liban, uni, libre et souverain, présente au Conseil de sécurité un projet de résolution impliquant l’application du chapitre VII comme cela a été fait en faveur du Koweït. Enfin, sait-on pourquoi, la Syrie continue-t-elle à refuser d’avoir une ambassade au Liban comme elle en a une en Jordanie. Est-ce dans l’espoir de proclamer un jour la fameuse Unité syrienne, une fois qu’Israël aurait annexé le Liban-Sud jusqu’au Litani ? Pour toutes ces raisons, le Liban n’a aucun intérêt à lier son destin à la Syrie».
Le Amid du Bloc national, M. Raymond Eddé, a fait hier une déclaration dans laquelle il a rappelé aux «jeunes libanais» certaines réalités de la guerre libanaise en rapport, notamment, avec le rôle joué par la Syrie et Israël au cours des années d’hostilités qui ont secoué le Liban. Voici le texte de la déclaration de M. Eddé : «Après ces terribles destructions de...