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Actualités - CHRONOLOGIE

Les accords d'avril survivent

Malgré l’agression du 24 juin, malgré les déclarations de Moshé Arens ministre israélien sortant de la Défense, les accords d’avril restent en vigueur. Car le gouvernement Barak s’engage à les respecter. Ce qui ne signifie pas qu’il ne cherchera pas, pour faire pression, à en limiter le cadre et les effets. On sait en effet que les Israéliens font valoir que ces arrangements doivent protéger uniquement la population civile et non les objectifs civils comme les installations d’infrastructure. Mais les Américains ne sont pas de cet avis. Ils veulent rabaisser au maximum le plafond de tension au Sud. Faute de pouvoir imposer une trêve effective pour la durée des négociations, ils pressent les protagonistes de respecter scrupuleusement les accords d’avril et de réactiver le comité de surveillance. Selon Washington, l’observance des règles convenues il y a trois ans implique les dispositions suivantes : – Les groupements libanais ne tireront ni Katioucha ni aucune autre sorte de projectiles sur la Galilée. Le «droit de riposte» à des bombardements israéliens touchant la population ou des objectifs civils ne doit pas s’exprimer de la sorte. Si de tels bombardements se produisent, le Liban n’a qu’à porter plainte immédiatement devant le comité de surveillance. Qui se prononcerait dans les 72 heures. Jusque-là, à dire vrai, ces délais n’étaient pas souvent respectés. – Les Israéliens et leurs auxiliaires ne tireront aucun projectile sur des civils et ne sont pas en droit d’attaquer des installations libanaises d’infrastructure, de télécommunication ou d’industrie. Ils n’auront pas non plus un «droit de riposte» ou d’équivalence s’ils affirment qu’ils ont été attaqués à partir de sites civils. Et ne peuvent, à leur tour, que saisir le comité de surveillance. Dont les membres, signalent des sources informées, sont convenus que les attaques contre les forces occupantes ou leurs auxilaires ne doivent être menées que d’une distance de 500 m au moins d’habitations civiles, pour que les tirs éventuels de riposte immédiate n’atteignent pas celles-ci. Une mesure théorique prise simplement pour tenter de limiter les dégâts. Car en pratique, il est évident que personne ne va prendre un mètre pour mesurer les distances une fois le mal accompli. D’ailleurs, au cours des trois dernières années ces proscriptions n’ont servi à rien, chaque partie les contournant sous le prétexte de légitime défense devant lequel le comité de surveillance se retrouvait impuissant. Soutien occidental Aujourd’hui les Américains veulent que cela change, que les accords et le comité deviennent un cadre sérieux, efficient, incontournable. Et à cette fin, selon une source locale informée, Washington pourrait demander que toutes les précisions restrictives sur le plan des affrontements soient mises noir sur blanc et contresignées par les membres du comité. Les Américains sont soutenus dans cette orientation par les Occidentaux, mais le dernier mot appartient en pratique aux parties qui s’affrontent physiquement sur le terrain. Et dans une large mesure aux deux capitales qui ont de l’influence sur le Hezbollah, Damas et Téhéran. Sans compter que comme le souligne le volet américain des accords d’avril eux-mêmes, «ces arrangements, établis pour mettre un terme à la crise actuelle entre le Liban et Israël, ne peuvent en aucun cas se substituer à un règlement permanent. Les États-Unis réalisent l’importance de parvenir à une paix totale dans la région». «Pour atteindre cet objectif, indique encore le document de base, les USA proposent la reprise de pourparlers entre la Syrie et Israël comme entre ce dernier et le Liban, pour parvenir à cette paix globale. Les États-Unis, concluent les arrangements d’avril, comprennent le souhait que ces négociations se déroulent dans un climat de calme et de stabilité».
Malgré l’agression du 24 juin, malgré les déclarations de Moshé Arens ministre israélien sortant de la Défense, les accords d’avril restent en vigueur. Car le gouvernement Barak s’engage à les respecter. Ce qui ne signifie pas qu’il ne cherchera pas, pour faire pression, à en limiter le cadre et les effets. On sait en effet que les Israéliens font valoir que ces...