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Actualités - ANALYSE

Hoss prêt , en cas de bataille , à poser la question de confiance

Malgré l’inquiétude que le Sud leur cause, malgré les craintes d’un nouveau coup de tête et de force de Netanyahu, les dirigeants se préoccupent du débat sur le budget qui doit se situer entre le 12 et le 15 juillet. Les loyalistes ne sont pas tranquilles. Le climat politique, les relations entre les pouvoirs, leur semblent en effet trop tendus pour augurer de séances sans accroc place de l’Étoile. Préventivement, indiquent-ils, le gouvernement s’efforce de colmater des brèches, de faire bonne impression sur l’opinion par ses travaux de réparation ou ses réalisations, afin de ne pas donner à l’opposition des verges pour le fouetter lors de l’affrontement attendu. Parallèlement, ajoutent ces sources, Damas a été opportunément appelé à la rescousse. Et il a répondu favorablement à ces sollicitations en invitant «toutes les parties libanaises à mettre leurs dissensions de côté, à se serrer les coudes pour faire face aux développements régionaux car le Liban ne peut se présenter aux négociations en rangs dispersés, avec un front intérieur éclaté». Selon une personnalité progouvernementale, «il faut reconnaître que des erreurs d’appréciation, qu’on aurait pu facilement éviter, ont été commises dernièrement. Certaines déclarations, dont les retombées peuvent être lourdes de conséquences économiques et partant sociales, étaient sans doute de trop. La scène locale se passerait volontiers de secousses, de prises de positions inopportunes, dont on ne voit ni l’utilité ni la finalité. Damas pour sa part, ajoute cette source politique, tient beaucoup à une rapide consolidation de la scène libanaise par l’amélioration des relations entre le Cabinet et les autres pôles du pouvoir, ou même de l’opposition. Laquelle est d’ailleurs invitée à se montrer constructive, à ne pas se lancer dans des critiques trop radicales, à adopter un ton mesuré et à se contenter d’observations objectives. Les Syriens répètent que la conjoncture régionale implique la mise en place d’une véritable trêve politique au Liban. Et ils conseillent aux différents protagonistes de s’accorder, en ce qui concerne le budget et le plan quinquennal, sur une plate-forme minimale, sans s’étriller les uns les autres». Améliorer l’ambiance «Ceci étant, affirme ce loyaliste, une main seule n’applaudit pas. Et pour qu’un accord soit conclu, il faut être deux. Au stade actuel, l’opposition n’a pas l’air de vouloir composer. Elle pense peut-être, à tort d’ailleurs, que le fruit est mûr, qu’on pourrait le faire tomber en secouant l’arbre lors du débat sur le budget. C’est une approche qui semble erronée, car le message des décideurs est assez clair : la stabilité étant prioritaire, il n’y aura pas de changement de gouvernement de sitôt. Il y a même fort à parier que c’est l’équipe en place qui préparera et supervisera les législatives de l’an 2000. D’autant qu’elle garde l’appui de Baabda. Aussi, conclut cette personnalité, si les députés devaient l’asticoter un peu trop lors du débat sur le budget le président Sélim Hoss n’hésiterait pas à poser la question de confiance». Cependant un ministre souligne pour sa part que «le président du Conseil, nature tempérée, n’a jamais été porté aux défis inconsidérés. Il est certes résolu à faire front, le cas échéant. Mais pour le moment il cherche surtout à améliorer l’ambiance. Et il va de la sorte tenir une ou plusieurs réunions de coordination avec le président Nabih Berry, avant le 12».
Malgré l’inquiétude que le Sud leur cause, malgré les craintes d’un nouveau coup de tête et de force de Netanyahu, les dirigeants se préoccupent du débat sur le budget qui doit se situer entre le 12 et le 15 juillet. Les loyalistes ne sont pas tranquilles. Le climat politique, les relations entre les pouvoirs, leur semblent en effet trop tendus pour augurer de séances sans...