Menaces israéliennes contre les troupes syriennes au Liban

Un responsable militaire israélien a déclaré hier qu’il n’excluait pas des attaques israéliennes contre des objectifs militaires syriens au Liban en cas de renouvellement de la tension. Interrogé par la presse israélienne sur la possibilité d’attaquer des objectifs syriens au Liban, le commandant militaire de la région nord d’Israël, le général Gaby Ashkenazi, cité par l’AFP, a répondu : «Ceci n’est pas improbable». Le général Ashkenazi, qui effectuait une tournée d’inspection dans la zone occupée au Liban-Sud, a ajouté qu’Israël n’avait «pas l’intention d’attaquer le gouvernement ou l’armée libanaise tant qu’ils n’attaqueront pas notre armée ou l’Armée du Liban-Sud (ALS)». «Mais si la situation change, notre riposte sera ferme», a-t-il dit. Le général Ashkenazi effectuait sa première inspection dans la zone occupée depuis les raids israéliens qui avaient fait huit tués et 64 blessés jeudi dernier. L’officier israélien a mis en garde contre de nouveaux tirs de Katioucha sur le nord d’Israël. «Si l’agression reprend (...) nous n’hésiterons pas à attaquer avec force», a-t-il dit. Par ailleurs, le général Ashkenazi a estimé que la décision du gouvernement libanais de ne pas envoyer l’armée dans l’enclave de Jezzine, évacuée début juin par l’ALS, prouvait que «ce pays n’était pas indépendant». Il s’est enfin félicité de l’intention du Premier ministre élu Ehud Barak de retirer l’armée israélienne du Liban en un an. «Nous espérons que les négociations entre Israël et la Syrie enregistreront des progrès, ce qui résoudra toutes les questions» en suspens, a-t-il dit.