KOWEIT Le bras de fer se poursuit entre l'Exécutif et le Législatif

Des consultations entre le Premier ministre koweïtien, cheikh Saad al-Abdallah al-Sabah, et les députés ont échoué à désamorcer la crise politique. «Aucune proposition spécifique, aucun mécanisme politique clair pour la coopération entre le Législatif et l’Exécutif n’ont été avancés par le gouvernement», a ainsi affirmé le journal de langue anglaise Arab Times. Le bras de fer entre le Législatif et l’Exécutif est notamment dû au fait que des députés islamistes veulent interroger le ministre de la Justice et des Biens religieux, Ahmed Khaled Kleib, au sujet de la publication d’exemplaires du Coran comportant des erreurs d’impression qui portent selon eux atteinte à l’islam. Selon des sources politiques citées par la presse, le ministre serait entendu le 4 mai. Les commentateurs de la presse locale ont évoqué une possible dissolution du Parlement ou, plus probablement, un remaniement ministériel. Pour sa part, le ministre des Finances et des Communications, cheikh Ali Salem al-Sabah, est critiqué par les députés de l’opposition pour avoir récemment annulé une vente d’actions au public, qui a coûté 60 millions de dollars au Trésor. Les députés dénoncent enfin les propositions du ministre du Pétrole, cheikh Saoud Nasser al-Sabah, sur la participation de sociétés étrangères au secteur pétrolier du pays. Le Koweït est le seul pays du Golfe à disposer d’un Parlement. L’émirat avait dissous l’Assemblée à deux reprises, de 1976 à 1981 et de 1986 à 1992, après des critiques des députés contre le gouvernement.