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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Loi Électorale - Débat à l'Ordre des avocats de Tripoli Nassib Lahoud : Concilier représentativité et intégration nationale

Concilier les impératifs d’une représentation fidèle et de l’intégration nationale, c’est l’un des enjeux d’une loi électorale véritablement démocratique . Le débat était au cœur d’une rencontre organisée au siège de l’Ordre des avocats du Liban-Nord , à Tripoli , et dont le principal invité était M. Nassib Lahoud , député du Metn-Nord. Nous avons à relever trois grands défis , devait déclarer M. Lahoud : la reconstruction de l’État sur des bases démocratiques et au service des libertés d’abord, la consolidation de l’économie et d’une société à la fois stable et ouverte , ensuite, et la reconstitution de la classe moyenne, enfin. Pour M. Lahoud , le premier objectif est en rapport direct avec l’établissement d’une loi électorale qui sache concilier les impératifs de la représentativité avec ceux de l’intégration nationale . L’édification de la démocratie, a-t-il ajouté, est également tributaire de la reconnaissance de l’indépendance de la magistrature, qui doit coopérer avec l’Exécutif et le Législatif sur des bases stables. M. Lahoud a pressé à ce sujet le président Nabih Berry de faire voter le projet de loi sur l’indépendance de la magistrature présenté par le groupe parlementaire dont il faisait partie, avec MM. Boutros Harb, Sélim Hoss, Hussein Husseini, Mohammed Youssef Beydoun et Omar Karamé. M. Lahoud a estimé par ailleurs que la reconstitution de la classe moyenne «est une nécessité pour une société démocratique, pour sa protection comme pour la protection de la stabilité économique». «Le Liban, a enchaîné le parlementaire, ne peut en aucun cas se redresser en s’appuyant sur quelques grandes sociétés, mais sur un grand nombre de petites et moyennes entreprises, c’est-à-dire sur la classe moyenne». Le député du Metn-Nord a reconnu que la reconstitution de l’État «est une opération difficile et longue». Il a regretté le fait que la reconstruction de l’infrastructure ne se soit pas faite plus tôt, dans l’esprit d’austérité qui est de rigueur aujourd’hui. «Notre dette aurait alors été moins lourde», a-t-il souligné. Sur un autre plan, M. Lahoud s’est déclaré favorable au principe d’une complémentarité économique entre le Liban et la Syrie. Au passage, il a critiqué le gouvernement actuel pour n’avoir pas tenté de poser les bases d’un mouvement politique national. M. Lahoud a souligné que des efforts ont été déployés pour faire du groupe parlementaire dont il faisait partie en même temps que M. Hoss le noyau d’un mouvement, sinon d’un parti politique, qui se substituerait aux courants confessionnels. M. Lahoud a quitté hier le Liban pour Bruxelles, en compagnie de trois autres députés, MM. Camille Ziadé, Mohammed Abdel Hamid Beydoun et Akram Chehayeb. Les parlementaires libanais sont invités par la fondation Friedrich Ebert à visiter le Parlement européen et la Commission européenne, pour s’informer de l’évolution des négociations sur un accord d’association et de partenariat Liban-Communauté européenne.
Concilier les impératifs d’une représentation fidèle et de l’intégration nationale, c’est l’un des enjeux d’une loi électorale véritablement démocratique . Le débat était au cœur d’une rencontre organisée au siège de l’Ordre des avocats du Liban-Nord , à Tripoli , et dont le principal invité était M. Nassib Lahoud , député du Metn-Nord. Nous avons à...