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Actualités - CHRONOLOGIE

Duplicité de Milosevic ou rivalité politiques en Russie ? Moscou essuie un nouvel échec diplomatique

Viktor Tchernomyrdine n’a rien obtenu de Slobodan Milosevic qui permette un arrêt des frappes de l’Otan, confirmant vendredi l’impuissance diplomatique de Moscou dans la crise yougoslave. Au lendemain de la première visite du représentant du président Boris Eltsine pour la Yougoslavie, Belgrade a réaffirmé son opposition à une présence militaire internationale au Kosovo, malgré des déclarations contraires de M. Tchernomyrdine. «La Yougoslavie n’accepte qu’un déploiement d’observateurs civils des Nations unies», a affirmé le porte-parole du ministère yougoslave des AE. Viktor Tchernomyrdine, cité par l’agence Interfax, avait affirmé hier matin avoir l’accord du président Milosevic sur une présence militaire internationale au Kosovo. Il devait aussitôt être démenti par des «sources diplomatiques» russes, puis par Belgrade. L’ancien Premier ministre n’en a pas moins, malgré cette cascade de démentis, continué à affirmer avoir l’accord de Milosevic sur une présence militaire. Les raisons de ce couac pourraient s’expliquer de plusieurs façons. Tout d’abord, les propos tenus par l’ex-Premier ministre n’ont pas toujours été faciles à interpréter, selon ses détracteurs. Nommé il y a seulement dix jours, il ne passe pas non plus pour un spécialiste de ce dossier qui était la chasse gardée d’Evgueni Primakov, aujourd’hui Premier ministre. Des rivalités politiques russes pourraient d’ailleurs ne pas être étrangères à cette affaire. Selon un politologue russe de la Fondation Politika, Sergueï Kolmakov, les déclarations contradictoires de Belgrade et de Tchernomyrdine pourraient aussi «être une tentative de Milosevic de tester l’Occident».
Viktor Tchernomyrdine n’a rien obtenu de Slobodan Milosevic qui permette un arrêt des frappes de l’Otan, confirmant vendredi l’impuissance diplomatique de Moscou dans la crise yougoslave. Au lendemain de la première visite du représentant du président Boris Eltsine pour la Yougoslavie, Belgrade a réaffirmé son opposition à une présence militaire internationale au Kosovo, malgré...