Arens écarte un retrait unilatéral

Le ministre israélien de la Défense Moshé Arens a écarté hier l’éventualité d’un retrait unilatéral de l’État hébreu du Liban-Sud. «Contrairement à toutes les publications et rumeurs, il n’y aura pas de retrait unilatéral du Liban-Sud», a déclaré M. Arens à des journalistes à l’issue d’une tournée dans les positions que l’armée israélienne et l’Armée du Liban-Sud occupent dans la zone occupée. Le retrait israélien unilatéral du Liban est devenu un des thèmes de la campagne pour les élections générales prévues en Israël le 17 mai, à la suite de l’intensification des attaques du Hezbollah. M. Arens a estimé que les appels à un retrait unilatéral du Liban «portent atteinte au moral de nos troupes ainsi qu’à celui des hommes de l’ALS et des habitants» libanais de la région. Il s’est en outre déclaré convaincu que les divers candidats au poste de Premier ministre israélien partagent son point de vue. «Autant que je sache, tous les candidats s’opposent à tout retrait unilatéral du Liban-Sud», a-t-il dit. Mardi, le chef d’état-major israélien, le général Shaoul Mofaz, a affirmé que l’armée envisageait de transférer à l’ALS certaines de ses positions au Liban-Sud. «Nous sommes depuis longtemps parvenus à la conclusion qu’il y a lieu de réduire les effectifs dans nos positions au Liban afin de diminuer les risques», a-t-il déclaré. Le chef d’état-major a mis en garde contre un retrait des troupes d’occupation du Liban, estimant que le Hezbollah «poursuivra sans doute ses opérations contre l’armée et le nord d’Israël, en cas de retrait unilatéral du Liban». Mardi également, le quotidien Haaretz a affirmé qu’Israël était prêt à un retrait du Liban avant les élections du 17 mai et à négocier avec la Syrie, après le scrutin, le sort du plateau du Golan. Le ministre des Affaires étrangères, Ariel Sharon, à qui ce projet est attribué par le Haaretz, a cependant catégoriquement démenti cette information.