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Actualités - DISCOURS

Communautés religieuses - Les grecs-orthodoxes ont célébré Pâques dimanche Audeh met en garde contre toute justice sélective

C’était au tour de la communauté orthodoxe de célébrer Pâques dimanche dernier par des messes officiées dans toutes les régions du pays. C’est l’homélie du métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, qui a essentiellement retenu l’attention de l’opinion publique, le prélat ayant mis en garde une fois de plus contre une justice sélective. Il a développé ce thème dans l’église Mar Mitr d’Achrafieh, après la lecture de l’Évangile de Pâques. «Nous ne devons pas commettre l’erreur de sombrer dans un esprit de vengeance. Je répète : quand un homme est jugé, des dizaines d’autres ne le sont pas», a-t-il dit avant de poursuivre : «Nous sommes pour l’application de la discipline mais dans un esprit de justice et de charité. (…) Un gouvernement a tout à fait le droit de juger celui qui l’a précédé. Mais il ne s’agit pas de poursuivre une, deux, trois, quatre ou cinq personnes ; ignorez-vous donc que la corruption n’a épargné aucun secteur de l’Administration ?», s’est-il demandé, tout en affirmant être disposé à fournir des preuves de cette corruption à quiconque la nierait. D’autre part, Mgr Audeh a défendu le droit des responsables spirituels «d’évoquer cette question». S’adressant aux autorités officielles, le métropolite a déclaré : «Nous le répétons pour la énième fois : vous avez raison dans ce que vous faites. Mais la loi ne doit pas transformer l’homme en robot», a-t-il affirmé avant d’ajouter : «Pouvez-vous nous dire pourquoi nous ne disposons pas d’un manuel qui nous permette de connaître notre histoire en détail ? Pour quelle raison les personnes déplacées n’ont pas encore pu réintégrer leurs foyers ? Est-ce notre faute et celle du clergé ? Est-ce encore parce que nous nous mêlons de politique ?», s’est demandé Mgr Audeh. Le métropolite grec-orthodoxe a poursuivi son homélie en ces termes : «Je prie Dieu de bénir quiconque œuvre pour le retour de la personne déplacée, pour l’application de la justice et la libération de l’innocent». Dans ce cadre, Mgr Audeh a souhaité que soit définitivement abolie la mentalité en vertu de laquelle les hauts responsables demeurent intouchables. À Saïda, l’évêque Élias Kfoury a célébré l’office divin dans l’ancienne église de l’évêché en présence d’une foule de fidèles. Il a évoqué dans son homélie le problème de ceux qui désertent les rangs de l’Armée du Liban-Sud. «Où iront-ils pour échapper à leur douloureuse situation ?», s’est-il interrogé, avant de poursuivre : «D’aucuns parmi eux réintègrent le giron de l’État, mais se heurtent alors à des lois obsolètes». La solution, selon le prélat, est de «promulguer une loi d’amnistie générale» qui permettrait à ces déserteurs de quitter l’ALS sans être inquiétés par les autorités légales. Partout dans le pays, notamment à Batroun, dans le Koura, à Rachaya, à Balamand et à Zahlé, les prélats et prêtres grecs-orthodoxes ont célébré des messes à l’occasion de Pâques.
C’était au tour de la communauté orthodoxe de célébrer Pâques dimanche dernier par des messes officiées dans toutes les régions du pays. C’est l’homélie du métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, qui a essentiellement retenu l’attention de l’opinion publique, le prélat ayant mis en garde une fois de plus contre une justice sélective. Il a...