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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Sud - Nouvelles désertions de miliciens de l'ALS Déportés de Chebaa : le comité de surveillance ne se prononce pas

Le comité international de surveillance chargé de veiller au respect des arrangements d’avril 1996 au Liban-Sud a achevé hier une réunion sans se prononcer sur la déportation mardi par Israël de 18 habitants du village de Chebaa, dans la zone occupée, qui faisait l’objet d’une plainte libanaise. Cette mesure avait été prise par l’État hébreu en liaison avec la désertion de miliciens de l’Armée du Liban-Sud. Hier, deux nouvelles désertions ont été signalées, également à Chebaa. Selon le communiqué publié à l’issue de la réunion du comité, qui a siégé comme à son habitude à Naqoura, «les vues ont divergé sur le fait de savoir si ce genre de mesures (la déportation d’habitants de la zone occupée) entre dans la compétence du comité». La veille, le chef du gouvernement Sélim Hoss avait annoncé que Beyrouth allait déposer une plainte et souhaité que le comité condamne fermement et clairement l’État hébreu pour ces déportations. En revanche, le comité, qui devait se prononcer sur trois autres plaintes libanaises et une israélienne, a constaté que l’État hébreu ou l’ALS a «violé les arrangements d’avril 1996 en blessant 9 civils libanais (parmi lesquels 5 enfants), et endommageant une maison dans le village de Habbouche», dimanche dernier. Le comité a ajouté qu’Israël s’est rendu coupable d’une autre «violation des arrangements d’avril» en prenant pour cible le même jour le village de Arab Salim où un obus a blessé un civil. Une quatrième plainte libanaise concernait un bombardement par Israël du village de Yater, où deux habitations ont été endommagées. Le comité a estimé qu‘il s’agissait également d’une «violation» des accords, mais il a en même temps considéré que l’artillerie israélienne avait «involontairement atteint» Yater. Enfin, le texte du groupe n’a pas fait mention de la plainte israélienne, qui porte sur une attaque à l’explosif menée par le Hezbollah contre une patrouille israélienne et qui n’a pas fait de victimes. Selon la délégation libanaise, Israël avait retiré cette plainte au début de la réunion. Pour en revenir à l’affaire de Chebaa, il convient de rappeler que les 18 personnes expulsées, qui se sont ajoutées à une cinquantaine d’autres depuis le début de l’année, sont tous des parents des miliciens de l’ALS qui avaient déserté quelques jours auparavant et avaient gagné clandestinement la zone non occupée. Ce qui laisse penser que les autorités d’occupation ont pris cette mesure punitive dans le but de prévenir d’autres désertions et d’enrayer ce phénomène qui prend une ampleur de plus en plus grande au sein de la milice. Mais cette tactique semble inefficace puisque deux nouvelles désertions ont été signalées, toujours à Chebaa, ce qui porte à huit le nombre total de défections au sein de l’ALS en moins d’un mois. Selon des services de sécurité au Liban-Sud, Khalil Ahmed Nabaa et Fadi Khalil Nabaa, responsables des services de sécurité de l’ALS à Chebaa, ont affirmé avoir franchi 12 kilomètres à pied, en montagne, avant de déboucher sur un poste de l’armée libanaise. Dimanche, quatre miliciens du même village, accompagnés de leurs femmes et leurs enfants – au total 12 personnes – avaient emprunté le même trajet pour se livrer à l’armée libanaise.
Le comité international de surveillance chargé de veiller au respect des arrangements d’avril 1996 au Liban-Sud a achevé hier une réunion sans se prononcer sur la déportation mardi par Israël de 18 habitants du village de Chebaa, dans la zone occupée, qui faisait l’objet d’une plainte libanaise. Cette mesure avait été prise par l’État hébreu en liaison avec la désertion de...