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Actualités - REPORTAGES

Les libanais vivent beaucoup plus longtemps qu'il y a trente ans (photos)

La santé est l’un des facteurs les plus importants auxquels on a recours pour mesurer l’indice du développement humain (IDH). Une société en bonne santé physique et mentale est une société productive. Les jeunes constituent donc un bon investissement dans ce domaine. Actuellement, selon le rapport du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement), le pays est dans un état de transition épidémiologique. Il existe toujours des problèmes de santé relatifs à des maladies infectieuses (typhoïde, tuberculose…). Mais ce sont les maladies chroniques et dégénératives qui sont devenues plus importantes, notamment le diabète qui touche 13 % de la population, l’hypertension (26 %), le cancer avec 4 000 nouveaux cas enregistrés chaque année, et les maladies cardio-vasculaires. Accidents et blessures entrent également en compte. Au Liban, bien que les données sur les accidents de la route soient incomplètes, les dossiers des Forces de sécurité intérieure ont enregistré l 337 morts et 3 222 blessés pour l’année 1996. La cause de ces accidents est due dans 78 % des cas à la vitesse. Bien qu’ils meurent jeunes sur les routes, le taux de décès des Libanais est tombé de 9 pour mille en 1970 à 7 pour mille en 1996. La mortalité infantile a pour sa part baissé. D’un taux de 65 pour mille en 1970, elle atteint actuellement 28 pour mille. Il est nécessaire cependant de préciser que le taux de mortalité infantile varie considérablement selon les régions du pays (20 pour mille à Beyrouth contre 48 pour mille au Liban-Nord). La durée de vie a augmenté pour atteindre un taux comparable à celui des pays développés. D’une moyenne de 64 ans (62 ans pour les hommes et 66 ans pour les femmes) en 1970, le Liban est passé à une moyenne de 71 ans (69 ans pour les hommes et 72 ans pour les femmes). Les dépenses dans le secteur de la santé atteignent 1 470 millions de dollars. Soit 9.7 % du PNB (Produit national brut). C’est le taux le plus élevé parmi les pays ayant un PNB comparable à celui du Liban. 53 % de ses dépenses sont privées tandis que 47 % sont déboursées par le secteur public. La couverture médicale étant limitée dans le pays, 50 % de la population bénéficie de la Sécurité sociale publique et 8 % d’une couverture privée (assurance et coopératives de syndicats). Une partie de la population a recours directement au ministère de la Santé, qui consacre 80 % de son budget aux soins curatifs de santé. Une politique de santé préventive coûterait peut-être moins au gouvernement et au contribuable. L’accouchement à la maison Sur le plan des jeunes, divers aspects ont été traités, en particulier celui ayant trait à la santé reproductive. Une étude ayant pour thème la santé de la mère et de l’enfant, effectuée en 1996, indique qu’une «bonne majorité de jeunes mères ont de vastes connaissances relatives au planning familial». Ainsi, 99 % des femmes mariées âgées entre 15 et 24 ans connaissent au moins une méthode de contraception. Ces méthodes sont largement utilisées ; 67 % des femmes mariées, âgées entre 20-24 ans, ont eu recours à l’une de ces méthodes. La raison majeure (82 % des cas) pour l’utilisation de ces méthodes réside dans le désir d’espacer les naissances ou de retarder les grossesses. Le soin prénatal est également répandu auprès des femmes âgées de moins de 30 ans. En effet, 89 % des femmes ayant accouché au cours des cinq dernières années ont consulté au moins une fois un spécialiste durant leur grossesse. Cependant, ce taux varie suivant les mohafazats et le niveau d’éducation des femmes. Il atteint 99 % à Beyrouth contre 72% au Liban-Nord. Il est de 73.9 % chez les femmes qui ne possèdent aucun diplôme et de 97.7 % chez celles qui ont le baccalauréat ou un diplôme universitaire. Les accouchements se déroulent généralement dans des cliniques ou des hôpitaux. Ainsi, en 1996, 93 % des accouchements de jeunes femmes se sont déroulés dans des institutions spécialisées contre 7 % à la maison. 76 % de ces femmes ont été aidées par des gynécologues contre 17 % qui ont été prises en charge par des infirmières ou des sages-femmes. Le soin postnatal dispensé à la jeune mère demeure cependant faible. Uniquement 34 % des jeunes femmes indiquent avoir reçu des soins après leur accouchement. 68 % d’entre elles ont eu recours à un spécialiste, tandis que 32 % ont fait appel au personnel paramédical (infirmière, sage-femme…). Le nombre des femmes ayant bénéficié de soins postnataux diffère largement selon les mohafazats. Nabatiyé vient loin derrière Beyrouth et le Mont-Liban qui occupent respectivement la première et la deuxième place. Sur le plan du handicap, et selon les diverses études, entre 30 000 et 150 000 personnes seraient atteintes d’une infirmité physique ou mentale. Tout dépend de la définition que l’on donne au terme de handicap. Bien que beaucoup de chiffres manquent, l’on peut cependant définir les genres d’invalidités. Le taux de handicap des hommes est 62 % plus élevé que celui des femmes. Les infirmités physiques forment 42 % de la totalité des handicaps enregistrés. Cette importante proportion est certes due à la guerre mais aussi aux accidents de la route. Une étude relative au comportement à risque de la jeunesse indique que «72 % des jeunes n’utilisent pas la ceinture de sécurité et que respectivement 88 % et 97 % ne se protègent pas en portant des casques de moto ou de bicyclette». Le taux des handicapes mentaux, qui est relativement élevé, est dû essentiellement aux mariages cosanguins. En 1996, 20% des femmes mariées avaient un parent proche (cousin germain notamment) pour époux. Selon le rapport du Pnud, 90 % des personnes handicapées appartiendraient à un milieu pauvre. La raison en est simple : ce sont les personnes dans le besoin qui déclarent les handicaps afin de pouvoir être aidées. Les plus nantis, capables de payer eux-mêmes les soins nécessaires, préfèrent passer sous silence l’infirmité d’un proche.
La santé est l’un des facteurs les plus importants auxquels on a recours pour mesurer l’indice du développement humain (IDH). Une société en bonne santé physique et mentale est une société productive. Les jeunes constituent donc un bon investissement dans ce domaine. Actuellement, selon le rapport du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement), le pays est...