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Actualités - CHRONOLOGIE

Yougoslavie - Un million de Kosovars ont déjà pris le chemin de l'exode Milosévic fléchit, l'Otan intraitable (photos)

Deux semaines de bombardements intensifs de l’Otan sur la Yougoslavie semblent avoir entamé significativement la capacité militaire de Belgrade, poussant le président Milosevic à chercher une porte de sortie. Si le leader serbe n’a toujours pas accédé aux conditions requises par les alliés pour l’arrêt des frappes, le gouvernement yougoslave a proposé hier d’observer un cessez-le-feu «pascal» unilatéral au Kosovo et à terme une négociation devant mener à une autonomie élargie de la province déchirée. Mais l’offre a été rejetée sur-le-champ par Washington, Londres, Paris et Bonn. À Bruxelles, les responsables de l’Alliance ont estimé que le déluge de feu croissant et incessant sur la Yougoslavie n’a pas été sans effets. D’autant que les frappes en cours depuis le 24 mars sont allées en s’intensifiant depuis lundi, de meilleures conditions météorologiques facilitant le repérage des cibles. Ainsi, les avions de l’Otan ont mené dans la nuit de lundi à mardi et hier dans la journée leurs raids les plus dévastateurs et à Paris, l’état-major français a indiqué que les bombardements à venir seraient encore plus importants. Pour autant, la guerre chirurgicale promise par l’Alliance a connu un raté hier, avec la mort «accidentelle» de douze civils à Aleksinac. Après deux semaines de raids, l’Otan a pour la première fois reconnu qu’un de ses engins avait manqué sa cible et touché des habitations. Parallèlement, les premières évacuations de réfugiés ont inauguré une des plus grandes opérations humanitaires européennes. Le pont aérien mis en place par des pays de l’Alliance a permis à un premier groupe de réfugiés kosovars, environ 1 200, de trouver refuge en Turquie. Istanbul avait annoncé son intention d’accueillir 20 000 exilés. Quelque 91 Albanais du Kosovo étaient arrivés en Norvège peu avant, sur une capacité annoncée de 6 000. Sur le terrain, le flot des réfugiés albanais se poursuivait hier vers la Macédoine, l’Albanie et le Monténégro. Selon l’Otan, près d’un million de personnes auraient été contraintes de fuir le Kosovo depuis un an, soit près de la moitié de la population de la province.
Deux semaines de bombardements intensifs de l’Otan sur la Yougoslavie semblent avoir entamé significativement la capacité militaire de Belgrade, poussant le président Milosevic à chercher une porte de sortie. Si le leader serbe n’a toujours pas accédé aux conditions requises par les alliés pour l’arrêt des frappes, le gouvernement yougoslave a proposé hier d’observer...