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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Joumblatt vertement tancé par le pouvoir L'arbitrage de Damas sollicité

L’avenir de l’épreuve de force engagée au cours du week-end pascal entre le pouvoir et le chef du PSP Walid Joumblatt, qui s’est érigé en défenseur de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et de ses amis, semble se jouer une fois de plus à Damas. M. Joumblatt a ouvert le feu dimanche sur les dirigeants avec une rare violence, même chez un habitué des discours enflammés comme lui. De l’affaire du rapport de la Cour des comptes mettant en cause M. Hariri et certains de ses ministres dans des irrégularités financières, à celle des pièces d’antiquités, en passant par le récent cambriolage de la retraite de son père, Kamal Joumblatt, le chef druze n’a rien épargné, s’en prenant aux «fantômes» du régime, un régime qui selon lui est seulement capable d’«injures». Mais de tout le flot de violence déversé, ce que l’on a surtout retenu dans ses propos est sa défiance déclarée à l’égard des institutions de l’État et de la justice officielle et sa menace de revenir à une justice privée. Une «ligne rouge» a visiblement été dépassée. C’est sur ce point précis que les médias du pouvoir ont lancé une fulgurante contre-attaque, allant jusqu’à défier M. Joumblatt de mettre à exécution ses menaces et à le qualifier, implicitement mais clairement, de «criminel» et de «bandit». Prenant acte de cette réplique, le chef druze a constaté qu’il était allé un peu trop loin et a opéré un repli en annonçant qu’il allait finalement s’en remettre aux autorités judiciaires, tant pour ce qui est de l’affaire de la retraite de son père que pour engager des poursuites en diffamation contre les médias officiels. Hier, M. Joumblatt est parti pour Damas, où il a rencontré le vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam et le ministre des Affaires étrangères Farouk el-Chareh. Chez M. Khaddam, il a retrouvé le chef du Parlement Nabih Berry, qui s’était rendu depuis vendredi dans la capitale syrienne et a eu des entretiens avec plusieurs responsables syriens, parmi lesquels le colonel Bachar el-Assad. Le président de la Chambre a regagné hier soir le Liban et s’est rendu à Baabda où il a informé le chef de l’État Émile Lahoud des résultats de ses contacts. Rien n’a filtré sur ces entretiens, mis à part le fait que, selon ses milieux, M. Berry s’est montré «confiant» dans la suite des événements concernant notamment l’affaire du rapport de la Cour des comptes. Quant à M. Lahoud, il devait recevoir hier un appel de son homologue syrien Hafez el-Assad qui lui a fait part de ses vœux à l’occasion de Pâques. Par ailleurs, le Conseil des ministres doit se réunir aujourd’hui et demain pour mettre définitivement au point le texte du projet de budget pour 1999. Les discussions doivent notamment porter sur les recettes.
L’avenir de l’épreuve de force engagée au cours du week-end pascal entre le pouvoir et le chef du PSP Walid Joumblatt, qui s’est érigé en défenseur de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et de ses amis, semble se jouer une fois de plus à Damas. M. Joumblatt a ouvert le feu dimanche sur les dirigeants avec une rare violence, même chez un habitué des discours enflammés comme...