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Actualités - REPORTAGES

Peinture - Dans le stand offert par la Foire de Genève Un tableau en 21 touches de l'art contemporain libanais(photos)

L’art contemporain libanais est à l’honneur en Suisse. La huitième édition d’“Europ’Art”, qui se tient du 14 au 18 avril au Palais des expositions de Genève, lui consacre tout une aile. Cette Foire internationale de l’art offre au Liban un stand de 30 m2 accueillant une trentaine de toiles (maximum 1mx1m). «C’est Patrick Barrer, M. Europ’Art qui a sélectionné les peintres et les galeries», précise Nadine Begdache, propriétaire de la Galerie Janine Rubeiz et coordinatrice du projet à Beyrouth. «M. Barrer est venu à Beyrouth l’été dernier. Il a rendu visite à toutes les galeries d’art, a rencontré les artistes et a choisi les toiles qui seront exposées sur le stand offert», tient-elle à préciser pour prévenir tout grognement d’exclus. Du côté libanais, une rétrospective qui présente la génération des années cinquante-soixante. En tout, 21 artistes, vivants ou décédés. Chafic Abboud, Farid Aouad, Yvette Achkar, Saïd Akl, Assadour, Fadi Barrage, Amine el-Bacha, Rafic Charaf, Chaouki Chamoun, Mohammed el Rawas, Paul Guiragossian, Halim Jurdak, Hassan Jouni, Jean Khalifé, Élie Kanaan, Helen el-Khal, Ibrahim Marzouk, Hussein Madi, Jamil Molaeb, Aref el-Rayess et Khalil Zogheib. Les œuvres choisies sont représentatives d’un art à la fois libanais et contemporain. La production artistique des années 50-60 a subi, selon Nadine Begdache, trois influences dominantes : – Un art expérimental qui ne s’éloigne pas des réalités du vécu ; L’abstraction résumée à une recherche de l’art pour l’art ; – Un art évolutif mais fidèle au patrimoine historique et esthétique oriental. L’art libanais occupera, par ailleurs, six des 150 pages du catalogue édité tous les ans. «Justice doit être rendue», y écrit Ghassan Tuéni, «à la grande école de l’abstrait d’avant la guerre, les peintres des années 50 et 60 quand surgissaient des artistes motivés par la modernité et qui se sont prouvés capables de créer une toile nouvelle, en contraste total avec le classicisme». Salah Stétié relève pour sa part que «l’art du Liban, (est) ouvert depuis l’origine sur l’art ou plutôt sur les arts du monde entier. Paris, Londres, New York ne sont pas si éloignés, tout compte fait, de cette ville admirablement curieuse qu’est Beyrouth. Cet art aimera les affinités et les brassages, les métissages et les apparentements et d’ainsi pratiquer en toute liberté (depuis Gebran Khalil Gebran, poète et peintre) les appropriations, il en retirera renforcée sa personnalité spécifique, l’une des plus affirmées de l’aire créatrice méditerranéenne». Salah Stétié relate ensuite ce contact «assoiffé» et «affamé» des peintres libanais des années cinquante avec la création moderne en Occident. «Ce que rapportent ensuite dans leur propre travail tous ces artistes», relève Stétié, «c’est d’une part la multiplicité et la richesse de leur expérience ; c’est d’autre part le fait qu’ils ne se laissent pas écraser par le modèle occidental». Salah Stétié affirme en conclusion que «l’art libanais est en plein essor et qu’il a l’avenir devant lui, un avenir plein de nouveaux problèmes à résoudre». Europ’Art La Foire internationale d’art de Genève en est à sa huitième édition. Organisée parallèlement à un Salon du livre, cette exposition géante regroupe tous les ans les différentes tendances de l’art contemporain à travers le monde. En 1998, “Europ’Art” a accueilli 80 exposants de 27 pays. Sponsors Le secteur privé à la rescousse : L’Orient-Le Jour, An Nahar et de nombreux particuliers, apportent un concours pécuniaire. La MEA et Gezairi Transport contribuent en partie aux déplacements. Il en va de même pour la Libano-Suisse côté assurances.
L’art contemporain libanais est à l’honneur en Suisse. La huitième édition d’“Europ’Art”, qui se tient du 14 au 18 avril au Palais des expositions de Genève, lui consacre tout une aile. Cette Foire internationale de l’art offre au Liban un stand de 30 m2 accueillant une trentaine de toiles (maximum 1mx1m). «C’est Patrick Barrer, M. Europ’Art qui a sélectionné les...