Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Balkans - Des navires de guerre russes s'approchent de la zone du conflit Pour l'Otan. plus de sanctuaires en Yougoslavie

La crise des Balkans, comme il fallait s’y attendre, prend une tournure de plus en plus inquiétante au lendemain de l’échec de la mission Primakov à Belgrade. Le jugement de l’Otan a été sans appel : le président Milosevic n’a «pas compris le message» de la communauté internationale. Les frappes vont donc aller en s’intensifiant, aucune région yougoslave n’étant désormais à l’abri des bombes, même la capitale Belgrade dont la banlieue a été atteinte hier soir. De son côté, la Russie, qui a accusé les États-Unis de préparer «une offensive terrestre afin d’isoler le Kosovo de la Yougoslavie», a décidé «d’envoyer des navires de sa flotte de la mer Noire vers la région du conflit», «afin qu’ils évaluent la situation». Le ministre de la Défense Igor Sergueïev a souligné que son ministère étudiait la possibilité de déploiements supplémentaires. D’autres voix, comme celle du général Lebed, s’élèvent déjà à Moscou pour réclamer l’envoi d’une «aide technique et militaire» à la Yougoslavie. Pire, le chef d’état- major de l’armée russe Anatoli Kvachine a déclaré hier à la tribune de la Douma que son pays devrait utiliser toutes les armes dont il dispose «y compris nucléaire» en cas «de menace de mort». Dans ce contexte guerrier qui semble présager une longue crise, un seul élément porteur d’un espoir ténu s’est profilé hier : la médiation espérée, si elle n’est pas venue d’Evgueni Primakov, pourrait être obtenue par Rome. Le chef de la diplomatie du Vatican Mgr Jean-Louis Tauran se rendra en effet aujourd’hui jeudi à Belgrade avec «un message personnel du souverain pontife pour le président de la République fédérale de Yougoslavie Slobodan Milosevic». Pour le moment, la parole est toujours aux armes. Si l’Alliance a démenti hier un passage à la troisième phase de l’opération menée contre les forces armées yougoslaves, le commandant suprême des forces alliées n’en a pas moins été autorisé par le Conseil permanent de l’Otan à étendre «la portée et le rythme» des raids. Le ministre britannique de la Défense, George Robertson, a d’ailleurs déclaré que les frappes viseraient désormais les chars serbes et concentrations de troupes ainsi que des cibles à Belgrade même, aucune région yougoslave n’étant désormais à l’abri des bombes alliées.
La crise des Balkans, comme il fallait s’y attendre, prend une tournure de plus en plus inquiétante au lendemain de l’échec de la mission Primakov à Belgrade. Le jugement de l’Otan a été sans appel : le président Milosevic n’a «pas compris le message» de la communauté internationale. Les frappes vont donc aller en s’intensifiant, aucune région yougoslave n’étant désormais...