Réfugiés - Amman espère un règlement fraternel du différend Kaddoumi visiterait Beyrouth, le 9 décembre

Le chef du département politique de l’OLP, M. Farouk Kaddoumi, est attendu à Beyrouth le 9 décembre, selon des sources proches du palais Bustros. La visite du responsable palestinien n’a pas été confirmée officiellement, mais de mêmes sources, on a indiqué que M. Kaddoumi sera reçu par le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss. L’entretien portera sur le processus de paix, ainsi que sur les relations libano-palestiniennes, qui se sont sensiblement détériorées depuis que le tribunal militaire a condamné à mort par contumace le responsable du Fateh au Liban, Sultan Aboul Aynayn. L’Autorité palestinienne a accusé Beyrouth de pratiquer l’«apartheid» à l’encontre des réfugiés palestiniens. M. Kaddoumi était supposé venir au Liban, au début du mois de novembre, pour tenter de régler l’affaire d’Aboul Aynayn, mais sa visite avait été annulée. Elle n’avait d’ailleurs jamais été confirmée officiellement. Les relations entre Beyrouth et l’Autorité palestinienne se sont encore dégradées après l’arrestation de deux responsables du Fateh, qui étaient poursuivis par la justice. Des dizaines de Palestiniens ont manifesté samedi à Ramallah, en Cisjordanie, contre l’arrestation de Khaled Aref et de Khaled el-Chayeb, pendant que le ministre jordanien des Affaires étrangères, M. Abdel Ilah Khatib, appelait les Libanais et les Palestiniens à régler dans un esprit «fraternel» leur différend. L’Autorité palestinienne avait condamné jeudi dernier «l’arrestation injustifiée» des deux dirigeants du Fateh. Quant au ministre jordanien des Affaires étrangères, il a espéré que les Palestiniens et les Libanais «surmonteront tout problème dans un esprit fraternel et positif, et que l’affaire des camps palestiniens soit réglée de manière à respecter la souveraineté et l’indépendance du Liban ainsi que les besoins des frères palestiniens», M. Khatib était cité hier par le quotidien jordanien al-Destour. «Provoquer une crise entre deux parties arabes n’est pas dans notre intérêt et ne sert pas la conjoncture arabe», a ajouté M. Khatib.