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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Loi électorale - L'opposition à la formule des 13 circonscriptions ne désarme pas Hoss : rien ne justifie la division de Beyrouth

Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, est revenu à la charge, affirmant qu’il s’oppose catégoriquement au découpage de Beyrouth en deux ou trois circonscriptions électorales et soulignant, dans une tentative évidente de couper court aux spéculations sur la formule de la nouvelle loi électorale, qu’il appartient au gouvernement puis au Parlement de trancher. Plusieurs voix parlementaires ont fait écho au président du Conseil pour exprimer des réserves sur l’option des 13 circonscriptions, dont on dit qu’elle serait retenue dans la perspective des prochaines législatives. Dans une déclaration qu’il a faite hier, le chef du gouvernement a particulièrement insisté sur son «attachement à l’unité de Beyrouth sur le plan électoral». Selon lui, rien ne justifie la division de la capitale en prévision du prochain scrutin. «Logiquement, la thèse selon laquelle un découpage des mohafazats en plusieurs circonscriptions électorales entraînera automatiquement une division de Beyrouth ne tient pas», a-t-il ajouté. Après avoir expliqué que le projet de division des mohafazats porte actuellement sur le démembrement des cazas qui seront ensuite regroupés suivant de nouvelles bases pour former les circonscriptions électorales, M. Hoss a souligné que le mohafazat de Beyrouth ne comporte pas de cazas et constitue une unité autonome. «Il est en même temps un mohafazat et un caza. S’il est morcelé en plusieurs circonscriptions, il sera le seul caza à l’être. Beyrouth sera aussi la seule ville du Liban à être divisée en quartiers en prévision des législatives», a-t-il fait valoir, en insistant sur le fait qu’il n’est pas possible de comparer Beyrouth aux autres mohafazats. M. Hoss a ensuite estimé que Beyrouth «constitue le modèle même de la coexistence au Liban» et jugé que cette caractéristique devait être maintenue. «En tout état de cause, le mot de la fin appartient au gouvernement puis au Parlement. Il n’est pas permis légalement et constitutionnellement d’en référer à d’autres», a-t-il conclu. Samedi, le Premier ministre avait indiqué devant ses visiteurs au Sérail que la mouture finale de la nouvelle loi électorale n’a toujours pas été établie et n’a donc pas été présentée au Conseil des ministres. «En attendant, il n’est pas permis de se perdre en conjectures» sur la configuration des circonscriptions électorales, a-t-il dit. Une atteinte au principe de l’égalité Tout comme le projet de division de la capitale est contesté par le leadership beyrouthin, la formule proposée pour le découpage du mohafazat du Liban-Nord a été mal accueillie par plusieurs pôles politiques de cette région. Mme Nayla Moawad, député de Zghorta, et M. Boutros Harb, député du Batroun, qui rejettent notamment le tracé de la ligne de division, ont mis en garde contre toute tentative d’arracher Bécharré à «son contexte géographique naturel pour le rattacher artificiellement à une circonscription électorale qui regroupe les cazas du Akkar, de Denniyé ou de Minyé, alors qu’il n’y est pas lié géographiquement». Les deux parlementaires ont en outre exprimé leur opposition au morcellement du caza de Minyé-Denniyé, déplorant le recours à un découpage qui «ne tient pas compte du principe de l’égalité des Libanais» et qui «prend en considération la répartition des forces politiques au Liban-Nord». La division de ce caza avait été aussi critiquée par les députés Ahmed Fatfat, Jihad Samad et Saleh Kheir. Deux formules sont proposées pour le découpage du mohafazat du Liban-Nord en deux circonscriptions. M. Harb a relevé dans les deux cas un déséquilibre au niveau de la représentation des électeurs. En fonction de la première formule, Denniyé et le Akkar formeraient une circonscription représentée par 8 députés, Minyé, Tripoli, Zghorta, Koura, Batroun et Bécharré en formant une autre, représentée par 20 députés. La deuxième formule prévoit une circonscription formée des cazas du Akkar, de Denniyé et de Bécharré et représentée par 11 députés, contre 17 autres représentant les autres cazas de la région. Mme Moawad et M. Harb ainsi que le député Assem Kanso (Baalbeck-Hermel) ont relevé que cette configuration «est en contradiction avec les principes définis par le chef de l’État pour les élections parlementaires». Le coordinateur du Courant du président Rafic Hariri au Liban-Nord, M. Samir Jisr, a en outre vivement critiqué la division de ce mohafazat en deux circonscriptions «taillées à la mesure de certaines personnes qui veulent hypothéquer la décision du Liban-Nord». M. Kanso et le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel- Amir Kabalan, ont tous deux plaidé en faveur de l’organisation des élections sur base de la circonscription unique.
Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, est revenu à la charge, affirmant qu’il s’oppose catégoriquement au découpage de Beyrouth en deux ou trois circonscriptions électorales et soulignant, dans une tentative évidente de couper court aux spéculations sur la formule de la nouvelle loi électorale, qu’il appartient au gouvernement puis au Parlement de trancher. Plusieurs voix...