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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Polémique - Le ministre de l'Intérieur avait critiqué l'opposition metniote Nassib Lahoud accuse Murr de dilapider le capital du chef de l'Etat

«La démocratie, selon Michel Murr, c’est menacer les citoyens dans leurs biens et leurs intérêts et les gagner à sa cause par la force si les autres moyens s’avèrent inefficaces». Le député Nassib Lahoud n’a pas attendu longtemps pour répondre au ministre de l’Intérieur qui l’avait égratigné lors du meeting populaire de Dbayé. «Le ministre Michel Murr est l’exemple type du mauvais usage du pouvoir au Liban». Sous ce grand titre, M. Nassib Lahoud, dans un communiqué publié hier, s’en est violemment pris au ministre de l’Intérieur, lui reprochant d’utiliser une occasion nationale (en l’occurrence le premier anniversaire de l’investiture du président Émile Lahoud) pour faire sa propre promotion et servir ses intérêts personnels. Selon N. Lahoud, Murr donne chaque jour un nouvel exemple de ce comportement. Au cours de la réunion de la fédération des municipalités du Metn consacrée à l’étude du budget de ce rassemblement, les participants ont été pris de court par la présence de M. Murr qui a rapidement transformé la réunion en meeting électoral. De même, le ministre de l’Intérieur a convoqué les moukhtars et chefs de municipalités du Metn, non membres de la fédération dans son bureau personnel, à Amaret Chalhoub, sous prétexte de leur distribuer des fonds pour leurs municipalités, mais il a essayé d’exploiter la situation. Toutefois, aux yeux de M. Lahoud, les choses sont devenues bien plus graves au cours du meeting de Dbayé, puisque M. Murr a voulu utiliser le crédit du chef de l’État. «Alors que les Metniotes et les Libanais célébraient l’anniversaire de la première année du mandat Lahoud, déclare-t-il, M. Murr a profité de l’occasion pour régler ses comptes devant un portrait géant du chef de l’État. Il a cru ainsi pouvoir s’en prendre à ma personne, alors qu’en réalité, il a insulté la dignité des Metniotes en utilisant une circonstance nationale à des fins électorales». «C’est ainsi que le ministre Murr conçoit la politique, les élections et la démocratie, poursuit M. Lahoud. Il faut donc ajouter ce nouvel élement au registre déjà riche du ministre, qui a activement participé aux violations des droits perpétrées au cours des divers mandats au Liban. Il n’est plus nécessaire de rappeler ces violations, puisque les Libanais s’en souviennent et considèrent M. Murr comme un exemple de la corruption politique et du mauvais usage du pouvoir». « Atteinte à la démocratie » N. Lahoud poursuit sur sa lancée, considérant que la philosophie de M. Murr consiste à s’accrocher à tous les régimes avant d’assurer son maintien au pouvoir. «Son style, ajoute-t-il, c’est d’utiliser les postes officiels pour servir les intérêts personnels». Le député précise que la démocratie, selon Murr, consiste à menacer les citoyens dans leurs biens et leurs intérêts… Il ajoute qu’aux yeux du ministre de l’Intérieur, organiser des élections, c’est priver ses adversaires politiques de listes électorales, arrêter leurs partisans et leurs délégués à la veille du scrutin et exercer un chantage sur les personnes naturalisées récemment, les menaçant de leur retirer la nationalité si elles ne votent pas pour lui. Pour Nassib Lahoud, les résultats des élections organisées par M. Murr sont presque connus d’avance et «il se vante ensuite de les avoir fraudées en utilisant la loi». «Si nous nous opposons à lui, poursuit M. Lahoud, c’est parce que nous aspirons pour le Metn et pour le Liban à un autre exemple, que les Libanais réclament depuis longtemps – et qu’ils méritent – pour construire leur présent et leur avenir. Un exemple dont les grandes lignes apparaissent chaque jour dans les discours du président Émile Lahoud…». Selon le député, la présence de M. Murr à un poste de responsabilité est une atteinte quotidienne à la démocratie. «Comme il s’est permis d’établir une distinction entre opposition constructive et destructrice, nous nous permettons de dire qu’il y a deux sortes de citoyens, ceux qui construisent et ceux qui détruisent et les Libanais savent pertinemment à quelle catégorie appartient M. Murr», affirme M. Lahoud. Pour conclure, le député rappelle que l’échéance électorale est toute proche. «Nous verrons alors quel modèle choisiront les Libanais, s’ils opteront pour la corruption ou pour la confiance dans l’avenir et la morale. À mon avis, leur choix évident et courageux ira vers le second modèle».
«La démocratie, selon Michel Murr, c’est menacer les citoyens dans leurs biens et leurs intérêts et les gagner à sa cause par la force si les autres moyens s’avèrent inefficaces». Le député Nassib Lahoud n’a pas attendu longtemps pour répondre au ministre de l’Intérieur qui l’avait égratigné lors du meeting populaire de Dbayé. «Le ministre Michel Murr est l’exemple type...