Loi électorale - Le projet des treize circonscriptions suscite des réactions Harb : rien n'est encore définitif (photo)

La formule des treize circonscriptions électorales est-elle définitivement acquise comme le président Nabih Berry semblait le croire mercredi ? Selon le député Boutros Harb, qui s’est entretenu à ce sujet avec le Premier ministre Sélim Hoss hier après-midi, «rien n’est encore tout à fait sûr». Il y a des «orientations», des tendances ou encore des «pronostics» dans ce sens, mais rien de définitif. Et de préciser : «En effet, le projet des treize circonscriptions pourrait être amendé ou adopté tel quel (…). Il reste certains points de litige qui font encore l’objet de discussions». Interrogé sur le découpage de la capitale, M. Harb a déclaré : «Les thèses avancées jusqu’à présent prévoient que Beyrouth ne constituera pas une seule circonscription». Quoi qu’il en soit, selon M. Harb, la question a mûri et devrait être bientôt soumise au Parlement. «Je ne veux pas rentrer dans le détail des délais», a-t-il dit, avant d’ajouter : «J’espère seulement que la loi électorale ne sera pas taillée à la mesure de certains hommes ou factions politiques influents». Le chef du gouvernement a également reçu le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, venu le remercier pour avoir approuvé le rétablissement de l’enseignement religieux obligatoire dans les écoles publiques. Prié de commenter le projet des treize circonscriptions, le dignitaire sunnite a déclaré à sa sortie du Sérail : «Quand l’objectif à long terme est de parvenir à faire du pays une seule circonscription, la moindre des choses est de commencer par appliquer cette formule à Beyrouth». «De fait, a-t-il poursuivi, l’unité de la capitale est un symbole pour le reste du pays». «L’adoption d’une seule circonscription à Beyrouth est un premier pas sur la voie de l’objectif à long terme», a conclu cheikh Kabbani. De son côté, le député Ahmed Karamé (Tripoli) s’est fermement opposé aux thèses en faveur d’une division de la circonscription du Liban-Nord, séparant ainsi Tripoli de Mennié et de Dinniyé. Il a estimé qu’une telle initiative «affaiblirait Tripoli qui s’est toujours caractérisé par ses liens indéfectibles et historiques avec Mennié et Dinniyé». M. Karamé a indiqué qu’on envisageait «sérieusement» de découper le Liban-Nord en deux circonscriptions qui comprendraient le Akkar, Becharré, Dinniyé, Mennié, d’une part, Tripoli, Zghorta, le Koura et Batroun d’autre part.