Loi électorale - La formule définitive sera adoptée prochainement Les 13 circonscriptions, une option très sérieuse selon Berry

Le président du Parlement Nabih Berry a estimé hier que l’option d’un découpage électoral du pays en 13 circonscriptions était désormais «très sérieusement envisagée», selon des propos rapportés par ses visiteurs. M. Berry, qui a reçu plusieurs députés, a souligné que le principe d’un tel découpage était «quasiment acquis» et que la formule définitive serait adoptée «prochainement». Le président de la Chambre a eu des discussions avec ses interlocuteurs au sujet du découpage, relevant l’existence de quelques contestations, notamment au Liban-Nord et à Beyrouth. De fait, les députés de la région de Dennyeh, Ahmad Fatfat, Saleh Kheir et Jihad Samad, ont fait savoir à M. Berry qu’ils s’opposaient à la division de cette région, envisagée dans le nouveau découpage électoral. D’autres députés du Nord ont également exprimé le souhait que l’on prenne en considération dans le découpage de ce mohafazat non pas seulement l’équilibre numérique, mais aussi la balance politique. Dans la capitale, dont le projet prévoit le découpage en deux circonscriptions non homogènes confessionnellement, ce sont les leaderships sunnites qui demeurent par principe attachés à l’unité électorale de la ville. Toujours selon des visiteurs de M. Berry, ce dernier a également exprimé le souhait que le projet de loi électorale prévoyait, de manière exceptionnelle et pour une seule fois, de proroger de six mois le mandat de la prochaine législature, jusqu’à mai 2005, de façon à éviter la simultanéité des législatives avec la présidentielle et les municipales. Par ailleurs, l’ancien ministre de l’Information Bassem Sabeh, député de Baabda et proche de l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, a estimé, hier, dans une déclaration à la radio, que la prochaine loi électorale verrait le jour probablement en février prochain. Il a lui aussi noté que l’option des 13 circonscriptions était actuellement «la plus sérieuse». Il a toutefois souligné qu’aux yeux de «nombreux groupes politiques du pays, le texte de loi électorale en cours de préparation n’a qu’une vocation provisoire, ce qui contraindra la prochaine législature à élaborer une autre législation».