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Actualités - REPORTAGES

Portrait de peintre Moussa Tiba, un univers transcendental en signes et en couleurs (photos)

Depuis ses débuts en 1957 jusqu’aujourd’hui, Moussa Tiba travaille la même toile. Celle de sa vie. «L’artiste ne fait jamais qu’une seule œuvre»,explique ce peintre-sculpteur qui traduit son univers ésotérique et cosmique en signes, formes et couleurs. Pour Moussa Tiba seule compte l’idée créatrice. La matière, les supports ne sont que des accessoires. «L’art n’est que la projection du regard, qui donne naissance à l’œuvre», assure-t-il. Cet artiste libanais, installé depuis plus de dix ans en France où il a un atelier à Chartres, s’autoproclame «citoyen du monde». Mais son monde dépasse les seules limites géographiques et temporelles. L’homme s’exprime par métaphores. Il parle de son inspiration tirée des éléments de la nature, de sa vision «clairvoyante» des êtres et des objets. Du passé et de l’avenir que chaque humain porte en lui. De la conscience universelle et de l’inconscient collectif, qui sous-tendent sa production artistique. Il parle de la pérennité d’une œuvre d’art véritable, s’attarde sur la quête inlassable de l’artiste au plus profond de lui-même, d’une vérité transcendantale, d’une élévation. C’est de grand œuvre qu’il s’agit Une peinture à déchiffrer Artiste littéralement «habité» par les formes et les couleurs, Moussa Tiba en a fait le vocabulaire de son dialogue avec la nature. C’est sa conception toute personnelle du monde qu’il représente dans ses toiles. Une perception mystique et cosmique qu’il traduit en constructions abstraites, basées sur les signes, les volumes et les tonalités. Ces dernières sont d’ailleurs codifiées par Moussa Tiba en trois catégories : les claires et lumineuses qui «représentent la jeunesse, le présent, l’action», les sombres «qui symbolisent l’opacité de l’avenir, toujours indéchiffrable» et les bleues synonymes de «sérénité, spiritualité et mysticisme». Le passé, quant à lui, prend sous le pinceau de Tiba une forme géométrique ou une ligne bien tracée. La marque en somme d’un événement qui s’est entièrement déroulé. Aux tableaux figuratifs des débuts, Moussa Tiba a substitué depuis plus de vingt ans l’abstraction. D’abord lyrique puis pure et dure. Sa peinture est le miroir de son évolution personnelle. Le livre de sa vie intérieure. «Au départ à Beyrouth, je peignais les noces de village, les fêtes, les joyeuses assemblées. Puis j’ai été à Londres. Là-bas, je me suis intéressé aux individus et à leurs problèmes. Ça s’est répercuté sur mes toiles. En Italie, mes rêves sont revenus. En Afrique du Nord, j’ai vraiment découvert le dialogue avec la nature. Puis le Canada m’a fait prendre conscience des immensités, du cosmos. Enfin, cette dernière décennie, en France, m’a fait revenir vers moi-même. Aujourd’hui je me dessine dans mon égocentrisme»! Joies, souffrances, désirs, réflexions, les toiles et sculptures de Moussa Tiba expriment des «images qui sont en lui». Des visions faussement chaotiques qui opposent la vie à la mort et au néant. Toujours au moyen d’une combinaison savante construite autour d’une symbolique tertiaire et de touches explosives à la présence forte. Cela donne une œuvre puissante, reflet du lien charnel entre l’homme et l’univers!
Depuis ses débuts en 1957 jusqu’aujourd’hui, Moussa Tiba travaille la même toile. Celle de sa vie. «L’artiste ne fait jamais qu’une seule œuvre»,explique ce peintre-sculpteur qui traduit son univers ésotérique et cosmique en signes, formes et couleurs. Pour Moussa Tiba seule compte l’idée créatrice. La matière, les supports ne sont que des accessoires. «L’art n’est que...