22 novembre - Message à la nation du chef de l'Etat Lahoud : pas de garanties en dehors d'un accord de paix englobant le Liban et la Syrie (photo)

À la veille de la fête de l’Indépendance, le président de la République Émile Lahoud a voulu s’adresser hier aux Libanais dans un langage franc et direct. Renvoyant dos à dos le gouvernement et l’opposition, il a indirectement invité les deux parties à dépasser leurs différends en évitant, dans l’intérêt de la nation, les échanges d’accusations stériles. Réaffirmant la nécessité d’édifier un État de droit, le général Lahoud a estimé qu’une telle entreprise impliquait des «concessions» de la part de tous les Libanais. Sur le plan régional, le chef de l’État s’est félicité «du choix stratégique» que les Libanais sont unanimement convenus de faire en opérant une distinction «entre l’ami et l’ennemi». Il a accusé Israël de «manœuvrer», déclarant notamment : «Nous refusons de donner des garanties à la suite de tout retrait qui s’effectuerait en dehors d’un accord de paix englobant le Liban et la Syrie». Dans une allusion évidente aux partisans du Fateh au Liban, le président Lahoud a enfin estimé que «toute arme qui tente de gagner sa légitimité en ayant conclu la paix avec Israël à nos dépens (…) est une arme d’insurrection qui doit revenir à l’État ou être livrée à d’autres résistants».