Liban-Sud - Les déclarations alarmistes se multiplient Berry : les trois prochains mois seront très dangereux

«Les trois prochains mois seront particulièrement dangereux» pour le Liban, affirme le chef du Parlement Nabih Berry. Le vice-président du Conseil Michel Murr estime, quant à lui, que cette situation précaire devrait se prolonger «au moins jusqu’en juin». M. Berry a tenu ces propos lundi soir devant une délégation de Khiam venue lui rendre compte des exactions dont sont victimes les habitants de la localité à l’ombre de l’occupation israélienne. «Nous devons faire montre d’une solidarité à toute épreuve pour être à même de faire face à tous les complots qui se trament contre le Liban et le Sud et face à toutes les tentatives visant à nous impliquer dans le jeu des nations», a-t-il ajouté. D’autre part, le président de l’Assemblée s’est dit sceptique quant à la volonté des dirigeants israéliens de réaliser la paix dans la région. «Tout ce que l’État hébreu tente de faire c’est de dissocier les deux volets libanais et syrien», a-t-il précisé avant d’ajouter : «Mais entre la Syrie et nous, c’est à la vie, à la mort». M. Berry a en outre rendu un vibrant hommage à la population de la zone occupée. «Ce sont les habitants de cette région qui constituent l’essentiel de la résistance. Sans eux, nous n’existerions pas (…) et ce sont eux qui ont contraint Israël à se retirer», a-t-il déclaré. Selon M. Berry, l’État doit donc indemniser la population du Sud pour tous les dommages subis en raison de l’occupation israélienne. Murr : Une situation très précaire Le vice-Premier ministre Michel Murr abonde dans le même sens et se montre tout aussi alarmiste. Affirmant ainsi hier que la situation précaire dans le pays se prolongerait au minimum jusqu’au mois de juin, il a ajouté : «Nous devons faire preuve de sang-froid face aux événements qui pourraient survenir. Les parties lésées tentent en effet de semer à nouveau la discorde entre nous et de nous plonger dans un climat semblable à celui qui prévalait durant la guerre». M. Murr a souligné la nécessité de traiter tous les actes de terrorisme «loin des tensions et des réactions impulsives susceptibles de troubler l’ordre public».