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Actualités - ANALYSE

Un premier test, la partielle dans la capitale

Aux dernières nouvelles, le Tachnag, parti du regretté Khatchig Babikian, déploie des contacts pour que l’élection partielle se fasse d’office, pour éviter à la capitale la tension d’une bataille et à l’État les frais qu’une éventuelle convocation du corps électoral impliquerait à quelques mois du grand rendez-vous des législatives générales. Les loyalistes avouent qu’ils craignent que le président Rafic Hariri ne saisisse l’occasion pour un étalage de muscles, en soutenant un candidat qui ne serait pas forcément approuvé par le Tachnag. Cela pour se faciliter les choses sur le plan psycho-politique par la suite, lorsque sa liste devra – selon toute probabilité – affronter l’équipe que le président Sélim Hoss parrainera. Si c’était le cas, si M. Hariri devait décider de «faire un exemple» à l’occasion de cette partielle, ce serait un étrange retournement des choses. Car en 1996, c’est lui qui appelait à une coalition générale, une liste d’entente pour éviter une bataille à Beyrouth et le président Hoss qui s’y refusait. Mais beaucoup de professionnels ne voient pas pourquoi le président Hariri défierait ainsi un électorat arménien dont il va avoir grand besoin l’an prochain. Du reste, l’un des députés arméniens qui participent aux contacts avec les parties concernées affirme que l’ancien chef de gouvernement lui a indiqué n’avoir nulle intention d’intervenir dans la partielle et de gêner en quoi que cela soit la communauté arménienne. Les loyalistes, suspicieux, répondent cependant que M. Hariri peut toujours agir en catimini, par tierces parties interposées, pour torpiller le consensus et forcer la main de l’État en l’obligeant à organiser une élection en règle. Des doutes auxquels le député arménien précité réplique en soulignant que dans un aussi petit pays tout se sait, et que M. Hariri n’ignore pas qu’il ne peut agir dans l’ombre sans être démasqué et qu’il ne prendrait pas ce risque. Le ministre officiant, M. Michel Murr, indique pour sa part que le département de l’Intérieur n’intervient en aucune manière dans la question et attend de voir ce que les parties concernées vont décider entre elles : élection à l’unanimité ou bataille électorale entre candidats différents, pour prendre les mesures qui s’imposent. Le ministre souligne que ses services seront en tout cas fin prêts et il rappelle que les postulants potentiels doivent accomplir les formalités requises dans des délais déterminés. Quoi qu’il en soit, on apprend au sujet des élections de l’an prochain que les protagonistes jouent au plus fin. Ainsi, de source fiable on révèle que lors de leur entrevue, le président Hariri aurait parlé de la loi électorale au président Émile Lahoud. Pour lui demander où l’on en est et préciser que, conformément à ce que Taëf édicte, il se prononce pour sa part en faveur du mohafazat-circonscription. Selon les mêmes sources, le chef de l’État aurait répondu que rien n’est encore décidé et que le gouvernement n’a pas encore défini sa position. M. Hariri aurait alors rajouté que si l’on ne veut pas du mohafazat, il propose qu’on fasse du Liban tout entier une seule circonscription, avec une portion de proportionnelle. Pour tout commentaire, le président de la République lui aurait conseillé d’adresser ses suggestions à la commission ministérielle chargée de préparer la nouvelle loi électorale. Il reste que les députés qui se disent proches du régime plaident pour la division des mohafazats en deux ou en trois circonscriptions, avec une même règle pour tous, pour éviter les foudres du Conseil constitutionnel qui en 1996 avait condamné la violation du principe d’égalité...
Aux dernières nouvelles, le Tachnag, parti du regretté Khatchig Babikian, déploie des contacts pour que l’élection partielle se fasse d’office, pour éviter à la capitale la tension d’une bataille et à l’État les frais qu’une éventuelle convocation du corps électoral impliquerait à quelques mois du grand rendez-vous des législatives générales. Les loyalistes avouent...