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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Berry critique l'attitude indigne de certains milieux politiques

Le président de l’Assemblée nationale a sévèrement critiqué hier la hâte dont certaines personnalités politiques ont fait preuve en ce qui concerne la composition de la délégation libanaise aux pourparlers de paix libano-israéliens. Il a estimé que cette précipitation est «indigne» et qu’en la matière, «le Liban n’est pas demandeur, mais que c’est lui qu’il faut solliciter». «La participation aux pourparlers est une demande américaine et israélienne plus que libanaise, et Israël y trouve un plus grand intérêt que le Liban», a notamment souligné M. Berry. Les critiques de M. Nabih Berry s’adressent notamment au vice-président du Conseil et ministre par intérim des Affaires étrangères Michel Murr, qui avait vite fait d’annoncer qu’il présidera la délégation libanaise aux pourparlers. On souligne toutefois, dans les cercles de M. Berry, que l’hostilité de celui-ci s’arrête là et qu’elle ne porte pas sur la personne de M. Murr mais sur sa manière de faire et de se comporter. M. Berry a toutefois remarqué que la délégation libanaise devra être présidée par M. Hoss, au cas où la délégation israélienne est réellement conduite par le Premier ministre Ehud Barak. Dans le cas contraire, a-t-il ajouté, il n’y a aucun mal à ce qu’elle soit conduite par le ministre des AE par intérim. Selon le président de l’Assemblée, «il ne faudra pas plus de cinq minutes» au Liban pour former sa délégation aux pourparlers, une fois que l’invitation à ces pourparlers aura été lancée par le parrain américain. Et de préciser que cette invitation ne sera lancée que lorsque les pourparlers syro-israéliens auront débouché sur des résultats concrets. La presse s’était fait l’écho de tiraillements qui se manifestent, au sein de la classe politique, sur la composition de la délégation et l’équilibre confessionnel qui devra y être respecté. «Il est inadmissible que les conflits internes se reflètent dans la nature de la délégation», a estimé le chef du Législatif. Par contre, M. Berry a insisté sur l’importance d’une préparation rigoureuse des dossiers que le Liban soulèvera éventuellement avec Israël, de la part du ministère des affaires étrangères. Chacun de ses dossiers (eau, indemnités, vestiges archéologiques, etc) devra être confié à une équipe de spécialistes, a-t-il insisté. Et M. Berry de critiquer ceux qui considèrent le rôle libanais dans les pourparlers comme «minime», en comparaison du rôle syrien. «Le Liban, a-t-il souligné, ne fait pas partie des points négociés par la Syrie aux pourparlers». «Et d’ailleurs, a-t-il ajouté, les ordres du jour des deux volets sont très différents l’un de l’autre. En effet, sur le volet syrien, le point fondamental est le tracé des frontières, tandis que cette question ne soulève aucun problème du côté libanais, et l’application de la résolution 425 du Conseil de sécurité n’exige aucune négociation».
Le président de l’Assemblée nationale a sévèrement critiqué hier la hâte dont certaines personnalités politiques ont fait preuve en ce qui concerne la composition de la délégation libanaise aux pourparlers de paix libano-israéliens. Il a estimé que cette précipitation est «indigne» et qu’en la matière, «le Liban n’est pas demandeur, mais que c’est lui qu’il faut...