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Actualités - DISCOURS

Noël - Messe à Bkerké en présence du président de la République Sfeir dresse un bilan objectif de l'action du nouveau régime(photos)

La messe de Noël célébrée cette année à Bkerké a donné l’occasion au patriarche maronite Nasrallah Sfeir de refléter l’opinion d’un grand nombre de Libanais à l’égard de la situation qui prévaut dans leur pays. Un bilan succinct mais objectif de l’action du nouveau régime. C’est ainsi qu’on peut qualifier l’homélie du cardinal Sfeir prononcée samedi en présence du chef de l’État Émile Lahoud à qui le prélat s’est directement adressé en rappelant d’abord que tout pouvoir venait de Dieu. Et de poursuivre : «Vous avez constaté combien les gens se sont réjouis lorsqu’il y a un an et quelques semaines vous avez accédé à la présidence de la République». Solidarité, espoir dans un avenir dépourvu de corruption au sein de l’Administration, tels étaient les principaux slogans auxquels tous les Libanais ont adhéré. Le prélat a ajouté : «Vous et vos collaborateurs avez tenté d’éradiquer la corruption, d’imposer le prestige de la loi et de redonner confiance dans un avenir meilleur grâce aux principes que vous avez prônés au niveau de l’exercice du pouvoir, en l’occurrence : la transparence, le comportement honnête, l’abnégation, la priorité donnée à la compétence dans la fonction publique et l’élaboration d’un plan de retour pour les personnes déplacées», a précisé le patriarche Sfeir. Celui-ci a toutefois mentionné «les nombreux obstacles» auxquels le pouvoir se heurtait dans la réalisation de ses ambitions : «Le marasme économique, le chômage croissant qui incite les jeunes à l’émigration». Les Libanais espéraient aussi un retour à la normale et souhaitaient dans ce cadre que leur patrie puisse enfin «s’occuper de ses propres affaires en l’absence de toute tutelle». Mais, selon le patriarche maronite, «ils ont perdu confiance» à ce niveau. Le cardinal Sfeir a enfin évoqué dans son homélie la relance des négociations de paix, affirmant à ce sujet que «celles-ci, aux yeux de certains, pourraient être annonciatrices du meilleur comme du pire». Et de conclure en priant Dieu d’inspirer le président de la République et ceux qui devront assumer «la lourde responsabilité de négocier, afin que soient préservés les droits du Liban». Arrivé à Bkerké à 8h30, le chef de l’État s’était entretenu pendant quarante minutes avec le patriarche Sfeir, en tête à tête, avant de se rendre à l’église. Ont également assisté à l’office divin : les députés Camille Ziadé, Mansour el-Bone, Pierre Daccahe, Nouhad Souaïd, Sleiman Kanaan, Samir Azar, le chef du parti kataëb, Mounir el-Hajj, le président de la Ligue maronite, Pierre Hélou, et Mme Setrida Geagea. Le général Lahoud a quitté Bkerké tout de suite après la messe pour se rendre à Kaslik où il a présenté ses vœux au président Charles Hélou à l’occasion des fêtes de fin d’année. L’homélie dominicale Le lendemain, dimanche, le cardinal Sfeir a prononcé une autre homélie dans laquelle il a notamment souhaité que «prenne fin la crise économique» qui sévit dans le pays. Il a rappelé que «les hommes au ventre creux restent sourds aux appels à la vertu». «C’est d’ailleurs pour cette raison que le Seigneur Jésus a toujours donné à manger aux foules avant de leur parler du Royaume des Cieux. Que prenne donc fin cette crise économique pour que disparaisse l’inquiétude dans notre société et que règnent la tranquillité et la paix», a-t-il dit. Après la messe, le patriarche maronite a reçu un grand nombre de personnalités venues lui présenter leurs vœux à l’occasion des fêtes, parmi elles : les ministres Sleiman Traboulsi et Karam Karam ; les députés Nabil Boustani, Misbah Ahdab, Émile Naufal, Élias el-Khazen, Chaker Abou Sleiman, le président de la Confédération générale des travailleurs, Élias Abou Rizk, le président de l’Association des industriels Jacques Sarraf et le bâtonnier Michel Lyan. La veille au soir, Mgr Sfeir avait également reçu les ministres Hassan Chalak et Issam Naaman ainsi que le député Akram Chehayeb. Enfin, c’est au téléphone que le Premier ministre Sélim Hoss et le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammed Mehdi Chamseddine, ont transmis leurs vœux au président de la République et au patriarche maronite.
La messe de Noël célébrée cette année à Bkerké a donné l’occasion au patriarche maronite Nasrallah Sfeir de refléter l’opinion d’un grand nombre de Libanais à l’égard de la situation qui prévaut dans leur pays. Un bilan succinct mais objectif de l’action du nouveau régime. C’est ainsi qu’on peut qualifier l’homélie du cardinal Sfeir prononcée samedi en...