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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Vie politique - Le PNL estime que les résultats du prochain scrutin législatif sont connus d'avance La loi électorale suscite des réactions mitigées dans les milieux politiques et parlementaires

La nouvelle loi électorale, votée mercredi dernier par la Chambre des députés, continue de faire couler beaucoup d’encre et suscite des réactions mitigées dans les différents milieux politiques et parlementaires. Il ressort de ces réactions que la loi électorale, en base de laquelle le scrutin législatif de l’an 2000 sera organisé, est loin d’avoir été accueillie avec enthousiasme dans les cercles politiques. Le Parti national libéral a été particulièrement sévère à l’égard de cette loi électorale, «taillée, selon lui, à la mesure de groupes et d’individus déterminés», de sorte que le bilan du prochain scrutin est «connu d’avance». Deux députés ont, d’autre part, estimé, dans des déclarations à la presse, que la nouvelle loi électorale est la «meilleure solution possible dans les circonstances présentes». M. Samir Azar, député de Jezzine, a déclaré sur ce plan que «la loi électorale est la meilleure formule possible à l’ombre du système confessionnel libanais». «Elle est loin, cependant, de satisfaire les aspirations de ceux qui souhaitent parvenir à un système qui ferait de l’électeur un citoyen conscient des problèmes cruciaux qui se posent au Liban», a notamment déclaré M. Azar. Commentant le rattachement du caza de Jezzine à la circonscription de Nabatiyé, M. Azar a déclaré : «Jezzine constitue un lien naturel entre la Békaa, le Mont-Liban et l’ensemble du Sud. Cette région conserve des liens étroits avec Saïda qui constitue l’espace vital économique naturel de Jezzine. De même, Jezzine est le principal centre de villégiature des habitants de Saïda. Jezzine est, en outre, le prolongement naturel de Nabatiyé et de tout l’ensemble du Sud. Dans ce cadre, les circonscriptions électorales ne sont qu’un moyen de maintenir un lien au niveau du Sud et de tout le pays». Et M. Azar d’ajouter : «Certaines parties tentent de faire de Jezzine un cas particulier et spécifique pour la détacher de son environnement humain qui est le Sud». M. Azar a souligné dans ce cadre qu’il ne cherche pas à savoir s’il était préférable que Jezzine soit rattachée à la circonscription de Saïda ou de Nabatiyé. «Les liens de Jezzine avec ces deux régions sont les mêmes», a-t-il affirmé avant d’ajouter : «Ce qui fait la spécificité de Jezzine c’est le rôle national consensuel qu’elle peut jouer au niveau du Sud ainsi qu’entre cette région et le reste du Liban». De son côté, M. Mohammed Abdel Hamid Beydoun, député de Tyr, a déclaré que les concertations entreprises avant le vote de la loi électorale ont permis d’aboutir à une formule qui constitue «un compromis entre les différentes fractions». «Les élections législatives, a notamment déclaré M. Beydoun, doivent fournir l’occasion d’un dialogue véritable et d’une participation des Libanais à la vie politique. Elles doivent permettre une interaction entre les différents courants politiques qui devraient présenter à ces élections leurs meilleurs cadres afin que le scrutin soit le plus favorable possible». Critiques du PNL Pour en revenir au PNL, il a tenu hier sa réunion hebdomadaire sous la présidence de M. Dory Chamoun. Son communiqué a été essentiellement axé sur la loi électorale ainsi que sur le mouvement de protestation des étudiants et des professeurs de la faculté d’information de l’Université libanaise (section II) qui contestent le changement de leur directeur. Le PNL qui se réfère à la loi électorale comme étant «un scénario préparé à l’avance» a constaté que le texte voté mercredi par la Chambre «a été élaboré suivant la même logique qui avait dicté la promulgation des deux lois sur base desquelles les législatives avaient eu lieu en 1992 et 1996, bien qu’on ait tenté de démontrer le contraire». Selon le parti de M. Chamoun, la loi est différente des deux précédentes, sur le plan de la forme seulement. «Mais le fond reste inchangé, poursuit le communiqué, preuve en est que le texte a été taillé à la mesure de forces, de groupes et d’individus déterminés afin de préserver les intérêts de ceux qui l’ont élaboré». Le PNL a ironisé en estimant qu’il ne manque à la loi qu’un seul élément : «Qu’on annonce les alliances dans le texte». «Nous n’exagérons pas en disant que les résultats des élections sont connus d’avance par la majorité des Libanais», selon le parti qui a jugé «inutiles les prétextes invoqués pour atténuer les répercussions négatives de la loi sur les constantes nationales». «Il ne suffit pas de reconnaître que la loi n’est pas parfaite pour que les Libanais l’acceptent ou pour atténuer l’opposition qu’elle suscite», a poursuivi le communiqué qui a invité «les pôles du pouvoir à cesser de parler de justice et d’égalité et de promettre de garantir l’organisation d’élections régulières». Le PNL a par ailleurs exprimé son appui au mouvement de protestation des étudiants et des professeurs de la faculté d’information de l’UL, critiquant dans le même temps la direction de cet établissement universitaire parce qu’elle a changé «sans motif» le directeur de la faculté. Rappelons que les étudiants et les professeurs de l’UL avaient décrété une grève ouverte en début de semaine pour protester contre la décision du recteur, M. Assaad Diab, de leur «imposer» un nouveau directeur. Après avoir mis l’accent sur la nécessité de «consolider l’indépendance de l’UL et de la tenir à l’abri des considérations d’ordre politique», le PNL a affirmé sa détermination à «faire face, aux côtés de tous ceux qui se soucient de l’UL et de la dignité de ses professeurs et de ses étudiants, à toutes les tentatives d’hégémonie intellectuelle ou idéologique». Il a aussi plaidé en faveur du maintien des différentes sections de l’UL «qui constituent une nécessité nationale d’autant qu’il s’inscrit dans le cadre de la décentralisation administrative».
La nouvelle loi électorale, votée mercredi dernier par la Chambre des députés, continue de faire couler beaucoup d’encre et suscite des réactions mitigées dans les différents milieux politiques et parlementaires. Il ressort de ces réactions que la loi électorale, en base de laquelle le scrutin législatif de l’an 2000 sera organisé, est loin d’avoir été accueillie avec...