Championnat de France Stade français-Brive : choc de la peur (photo)

Le Stade Français court après les points abandonnés en début de saison, alors que Brive accumule les contre-performances : le choc de la cinquième journée du championnat de France de rugby opposera deux équipes mal en point, mercredi. La rencontre Grenoble-Narbonne mettra également aux prises deux formations qui ont connu un début de saison délicat. L’opposition entre Pau, seule équipe invaincue, et Agen, ainsi que Castres-Montferrand, revanche du quart de finale remporté par les Auvergnats la saison dernière, constitueront les deux autres tête d’affiche de cette dernière journée avant la trêve. Par ailleurs, le battu du duel Nîmes-Racing perdra des points importants dans la course au maintien. Initialement prévue le 18 septembre, la cinquième journée avait été reportée après la Coupe du monde, à la suite d’une proposition de conciliation du Comité national olympique sportif français (CNOSF), saisi par le RC Narbonne. La mise à jour définitive du calendrier interviendra le 22 février, date à laquelle seront disputés les matches de la sixième journée. La première rencontre de cette cinquième journée Auch-Montauban (35-6) a été jouée le 18 décembre. Formule : à l’issue de la première phase, qui prendra fin le 17 juin, les six premiers de chaque poule accéderont à la phase finale, les deux premiers étant qualifiés directement pour les quarts de finale. Les deux derniers de chaque poule descendront en ProB. Poule 1 : le Stade Toulousain face à un piège. Déjà victorieuse du Stade Français, de Narbonne et de Dax, l’équipe de La Rochelle s’attaque au Stade Toulousain, dont la dernière défaite, championnat et Coupe d’Europe confondus, remonte au 5 septembre. Les Rochelais devront imposer leur enthousiasme pour mettre fin à la série toulousaine. Un succès rochelais compliquerait singulièrement les affaires de cinq équipes mal parties dans la course à la qualification : le Stade Français, désormais entraîné par Georges Coste, Brive, Grenoble, Narbonne et Perpignan. Les perdants de Stade Français-Brive et Grenoble- Narbonne devraient connaître de grosses difficultés pour se replacer dans le peloton de tête, de même que Perpignan en cas de défaite à Dax. En revanche, Colomiers devrait confirmer, face à Aurillac, son excellent départ en championnat. Poule 2 : Montferrand puise dans ses réserves. Impressionnant en Coupe d’Europe, Montferrand, qui effectue un parcours mitigé en championnat, a choisi d’offrir du repos à deux de ses internationaux, Olivier Magne et Arnaud Costes, pour le déplacement à Castres. Qu’importe ! Les Auvergnats disposent d’un effectif suffisant pour poser des problèmes aux Castrais. Dernière victime des Montferrandais sur la scène nationale, et quasiment éliminé en Coupe d’Europe, Bourgoin pourrait engranger quelques précieux points en cas de succès à Périgueux, comme Bègles- Bordeaux face à Toulon ou Pau devant Agen. Reste la «course au maintien» pour laquelle Nîmes et le Racing, ainsi que Mont-de-Marsan, qui affrontera Biarritz, joueront une partie capitale. Le pari de Georges Coste Ancien entraîneur de Perpignan et de l’équipe d’Italie, Georges Coste s’est lancé un dernier pari : succéder à Bernard Laporte et redonner au Stade Français «son niveau d’excellence». Le pari est osé. Georges Coste, 56 ans, prend la place de Bernard Laporte qui a façonné le Stade Français depuis 1995. Difficile de faire mieux ! En quatre ans, le club parisien a quitté l’anonymat du groupe B et décroché le titre champion de France en 1998. Puis son entraîneur a quitté le club pour prendre la tête du XV de France. Laporte est parti, mais les objectifs demeurent. «Comme chaque saison, nous voulons tout gagner», avance le président Max Guazzini. En attendant de viser des titres, le club parisien devra d’abord gagner des rencontres capitales. En championnat, les Parisiens, diminués par l’absence des internationaux lors des quatre premiers matches, n’ont remporté qu’un seul succès en six rencontres. En Coupe d’Europe, le Stade Français devra remporter au moins l’un de ses deux derniers matches, face aux Anglais de Leicester le 8 janvier ou sur le terrain des Glasgow Caledonians une semaine plus tard, pour décrocher sa qualification pour les quarts de finale. « Aucun souci » «Ce club a atteint l’excellence avec l’effort de beaucoup de monde. Si nous voulons maintenir ce niveau, nous devons nous mettre rapidement au travail et nous remettre en question en permanence», a souligné Georges Coste, sous contrat jusqu’à la fin de la saison. L’ancien entraîneur de l’équipe d’Italie, qui avait quitté son poste avant la Coupe du monde, prendra ses fonctions de terrain après la trêve de Noël. Jusque-là, il entend observer sa nouvelle équipe, par vidéo interposée, mais aussi face à Brive mercredi soir. «J’arrive en cours de saison, commente-t-il. Je ne vais pas faire la révolution. Je vais travailler avec les gens qui ont servi Bernard Laporte. On verra ensuite». Les deux anciens adjoints de Laporte, Grant Ross et Pierre Tremouille, devraient donc poursuivre leur mission au moins jusqu’à la fin de la saison. Reste le comportement des joueurs. Façonné par trois ans de vie commune, le groupe est composé de fortes personnalités. Habitués aux «coups de gueule» de Bernard Laporte, les joueurs, qui n’ont pas été consultés, attendaient un entraîneur-meneur. Leurs vœux ont été exaucés. «Je ne me fais aucun souci, rassure Georges Coste. Je suis persuadé que nous reviendrons très vite, quand l’équipe aura retrouvé tout son équilibre».